ATHENES (Reuters) - Le plus grand camp de migrants de Grèce, situé sur l'île de Lesbos, où les conditions sanitaires se sont fortement dégradées, sera fermé le mois prochain s'il n'est pas assaini, a averti Christiana Kalogirou, gouverneure de la zone nord de la mer Egée.
Les Nations unies et les mouvements de défense des droits de l'homme dénoncent depuis longtemps les conditions de vie dans le camp de Moria, qui abrite 8.300 personnes pour 3.100 places, selon les derniers chiffres du gouvernement.
Ces conditions ont été jugées "inadaptée et dangereuse pour la santé publique et l'environnement", à l'issue d'inspection effectuées par les autorités sanitaires, dit la gouverneure dans un avis publié lundi, parlant de "quantités incontrôlables de déchets", d'égouts éventrés et de poubelles débordantes.
"Nous fixons à 30 jours le délai (...) pour remédier à tous les problèmes. A son expiration, nous interdirons son exploitation, même s'il ne reste qu'un seul des problèmes susmentionnés", ajoute-t-elle.
Le mois dernier, l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a invité la Grèce à accélérer le transfert des réfugiés vers le continent, jugeant que le "point d'ébullition" avait été atteint dans le camp de Moria.
(Karolina Tagaris, Jean-Philippe Lefief pour le service français)