“Et demain le pays tout entier ?” titre Der Spiegel, qui s’interroge sur “les raisons du succès d’Alternative pour l’Allemagne (AfD)”. Près d’un an après son entrée au Bundestag avec 92 députés, le parti d’extrême droite évolue vers “un parti de masse”, constate le magazine de Hambourg, et “il tisse ses réseaux dans les services de sécurité, l’armée et les médias”. De surcroît, sa capacité de mobilisation, aux côtés de mouvements populistes voire néonazis, a créé la surprise après les incidents mortels survenus à Chemnitz (Saxe), puis à Köthen (Saxe-Anhalt).

Face à cette montée en puissance, les principaux adversaires politiques de l’AfD sont désemparés : “Qu’ils l’ignorent, l’attaquent ou l’imitent”, ils ont échoué. Pour évacuer le risque d’un pouvoir autoritaire, suggère l’hebdomadaire, il faut que “les démocrates et les institutions démocratiques déploient une résistance et une force d’opposition suffisantes”. Avec, comme arme ultime, l’interdiction du parti.