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Police-Justice

Comment le gouvernement veut désengorger les prisons

Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises s'établissait au 1er août à 70.519 pour 59.870 places. (Photo d'illustration)

Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises s'établissait au 1er août à 70.519 pour 59.870 places. (Photo d'illustration) - AFP

Avec son "plan prison", la ministre de la Justice prévoit de désengorger les prisons françaises en proscrivant les courtes peines et en créant 7.000 places supplémentaires.

Dans un entretien accordé aux Echos, Nicole Belloubet présente les nouvelles mesures du gouvernement visant à réduire la surpopulation carcérale. Grâce à son "plan prison" qui sera présenté mercredi, la Garde des Sceaux promet de réduire la population carcérale de 8.000 détenus.

  • Faire entrer moins de détenus

Son projet , qui sera présenté en conseil des ministres, réécrit l'échelle des peines pour éviter de courtes peines d'emprisonnement. En dessous d'un mois, les peines d'emprisonnement seront ainsi interdites tandis qu'entre un et six mois, la peine s'exécutera par principe dehors.

"La redéfinition de l'échelle des peines devrait (...) faire baisser (la population carcérale) de 8.000 personnes une fois mise en place", affirme Nicole Belloubet sans toutefois fixer d'échéance précise.
"On a fait de l'emprisonnement la peine de référence unique, ce qui est inefficace quand elle est de courte durée", justifie la ministre dans cet entretien aux Echos à paraître mercredi où elle répète son souhait de développer les alternatives à l'incarcération, notamment les travaux d'intérêt général.
  • La promesse de 7.000 places supplémentaires

Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises s'établissait au 1er août à 70.519 pour 59.870 places.

Pour lutter contre cette surpopulation chronique, le plan de la ministre prévoit également de créer 7.000 places de prison supplémentaires d'ici à la fin du quinquennat et de lancer d'ici à 2022 la construction de 8.000 autres places, conformément au voeu du président Emmanuel Macron.

Parmi ces nouvelles places, 2.500 seront construites dans des maisons d'arrêt avec un "haut niveau de sécurité", a détaillé Nicole Belloubet alors que l'administration pénitentiaire est encore sous le coup de l'évasion le 1er juillet du braqueur Redoine Faïd, qui reste encore aujourd'hui introuvable.

Jeanne Bulant