8,8 millions de pauvres en France, selon l'Insee

Le taux de pauvreté globale est en légère baisse, de 0,2 point par rapport à celui constaté en 2015.

 14% de la population en France est considérée comme pauvre selon les chiffres de l’Insee. (Illustration).
14% de la population en France est considérée comme pauvre selon les chiffres de l’Insee. (Illustration). LP/ ARNAUD JOURNOIS

    La France comptait en 2016 quelque 8,8 millions de personnes pauvres, soit 14 % de la population, selon des chiffres de l'Insee publiés mardi, deux jours avant l'annonce par le président Macron d'une stratégie de lutte contre la pauvreté.

    Ce taux monte à 19,8 % pour les moins de 18 ans. Autrement dit, un enfant sur cinq en France est pauvre. Sont considérés comme pauvres celles et ceux qui perçoivent moins de 1 026 euros par mois (pour une personne seule), c'est-à-dire moins de 60 % du revenu médian de la population.

    Le taux de pauvreté globale est en légère baisse, de 0,2 point par rapport à celui constaté en 2015, ce qui selon l'Insee « s'explique principalement par la mise en place de la prime d'activité » - une aide aux travailleurs à revenus modestes créée début 2016.

    « La situation vis-à-vis de la pauvreté reste très liée au statut d'activité », souligne l'institut statistique. Ainsi, en 2016, la pauvreté touchait 38,3 % des chômeurs, contre 6,4 % des salariés et 7,7 % des actifs occupés.

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    Le niveau médian de 1 710 euros par mois en 2016

    Mais la situation familiale joue également un grand rôle dans le risque d'être confronté à des difficultés matérielles. Ainsi, 34,8 % des familles monoparentales sont pauvres - ce qui représente 2 millions de personnes - soit un taux quatre fois plus élevé que les couples avec un ou deux enfants. À partir de trois enfants, en revanche, le taux de pauvreté des familles en couple augmente très nettement, à 23,9 %.

    Le niveau de vie médian en France atteignait 1 710 euros par mois en 2016 - en hausse de 0,9 % sur un an, en euros constants - et retrouve ainsi son niveau d'avant la crise de 2008.

    Les 30 % de ménages les plus modestes ont vu leur revenu médian augmenter plus que l'ensemble de la population (entre 1,4 et 1,5 % de hausse), mais ne retrouvent pas pour autant leur niveau de revenu d'avant la crise.