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Son carnet de commandes est plein mais peine à recruter: le coup de gueule d'un patron sur RMC

Martin Lécole gère une fonderie dans la Loire mais peinait à trouver 3 personnes nécessaires au bon fonctionnement de son entreprise. Il a écrit à la ministre du Travail et pousse un coup de gueule contre la "non-incitation au travail".

C'est un gros coup de gueule que pousse ce matin sur RMC le PDG d'une entreprise de la Loire. Martin Lécole gère une fonderie qui tourne à plein régime à Feurs, à une quarantine de kilomètres au nord de Saint-Etienne.

Le carnet de commandes est plein, mais il a du mal à recruter pour satisfaire tous ses clients dans les secteurs aéronautiques, médicaux, ou encore la SNCF. Il a donc écrit à la ministre du Travail pour la prévenir : à la première commande non-honorée, ce gérant va devoir licencier et donc organiser la décroissance de son entreprise.

Plus d'un million d'euros de chiffres d'affaire pour Loire Fonderie, il est le gérant et ses 10 salariés, mais ce chef d'entreprise cherche depuis plusieurs mois à recruter 3 personnes, pour un salaire d'environ 2000 euros par mois, mais sans succès. Ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

"Si je perds un client je serai obligé d'organiser du chômage économique"

"Aujourd'hui je dérive sur les délais car je n'ai pas les hommes pour le faire. Si je perds un client je serai obligé d'organiser du chômage économique, et ça ça me met en colère."

Une situation qui inquiète Grégory, qui travaille depuis quatre ans dans l'entreprise.

"Je suis le dernier entré ici donc je serai le premier sorti s'il y a des licenciements. J'ai un appartement, donc si je perds mon emploi je serai dans la galère." 

"Cette économie précaire, en réalité, les gens s'en accomodent"

Pour le responsable de cette PME, il y a une explication : la politique de non-incitation au travail.

"Cette économie précaire en réalité les gens s'en accomodent. On est dans une logique de nivellement par le bas. Si on n'est pas dans la dynamique de convaincre et de chercher, on est clairement foutus"

Et Martin Lécole a déjà reçu une centaine de candidatures spontanées depuis qu'il a décidé de rendre publique sa situation.

Gwenaël Windrestin (avec J.A.)