La réforme du prélèvement à la source vous semble incompréhensible ? Vous ne savez pas quel taux adopter ? Ne comptez pas sur un coup de fil gratuit auprès du centre d'appels de Bercy censé vous renseigner...
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Il n’est pas de petits profits. Telle semble être la devise du ministère de l’Action et des Comptes publics, qui a mis en place un numéro national afin de répondre aux questions des contribuables sur le prélèvement à la source.
Menu problème : après avoir composé le 0811 368 368, le contribuable est averti que le service sera facturé six centimes par minute, « en plus du coût de la communication ». Le temps d'attente est également facturé, et ce dernier peut être long, très long, car les services sont actuellement saturés. L’information, d��nichée par nos confrères de l’Opinion, étonne à plusieurs niveaux. «Si le contribuable appelle l’administration, c’est pour trouver des réponses à un problème que cette dernière a elle-même créé », souligne le quotidien. En agissant à la manière d’une entreprise privée, le ministère de l’Action et des Comptes publics manque de fait à sa mission de service public.
Bercy n’est cependant pas le seul ministère à faire payer les contribuables pour un simple appel téléphonique. Ainsi, la hotline de la CAF, censée aider les allocataires, est elle aussi facturée six centimes par minutes.
Comme le relève l’Opinion, la dîme culmine à quinze centimes par minute pour le numéro unique national de renseignements pour l’autonomie des personnes âgées. Un comble pour une tranche d’âge durement frappée par la dépendance et la pauvreté.
Interrogé par l’Opinion, l’entourage de Gérald Darmanin assume en ces termes : « Il faut bien payer les choses. Ces lignes représentent un coût pour l’administration ». Force est de constater que s’informer sur le prélèvement à la source représentera également un coût pour le contribuable.