ÉTATS-UNIS - Onze morts au moins. Depuis plusieurs jours, l'ouragan -rétrogradé le 14 septembre en tempête tropicale- Florence s'abat avec une violence terrible sur la côte Est des États-Unis et en particulier sur les deux Caroline, du Nord et du Sud. Les autorités ont mobilisé de très nombreux moyens pour venir en aide à la population, qui a par endroits vu tomber près de deux mètres d'eau en à peine 48 heures.
C'est notamment le cas à New Bern, ville de 30.000 habitants située à 60km de l'océan Atlantique en Caroline du Nord. Ici, les rues sont inondées, et les locaux doivent se déplacer dans les rues avec de l'eau montant jusqu'à la taille au moins. C'est là qu'Andrew Carter, journaliste pour le Charlotte Observer, a suivi une équipe de secouristes. À bord d'un petit bateau, ces hommes proposent leur aide à ceux qu'ils croisent, évacuent des maisons, offrent des couverture et un peu de répit aux habitants.
Parmi les personnes évacuées, le reporter a rencontré Robert Simmons Jr. L'homme de 40 ans a toujours vécu à New Bern. Et il a vu passer de très nombreux ouragans. "Bertha, Fran, Irene, Matthew...", cite-t-il. Il n'a jamais vu l'eau monter aussi haut, ne reconnaît plus ces rues qu'il arpente depuis quatre décennies. Au moment de monter sur le bateau des secouristes, vendredi 14 septembre dans l'après-midi, un chaton trempé est venu se réfugier sur son épaule, tentant de trouver un endroit sec dans l'anorak de Robert Simmons Jr.
Derrière lui, Robert Simmons Jr. a dû laisser son père. Lui voulait l'emmener, mais le patriarche a refusé, rebuté par quasiment un kilomètre à parcourir dans les rues submergées avant de trouver un refuge, d'autant que sa maison a, elle, été épargnée par la montée des eaux. Le fils est donc parti avec la seule compagnie de son nouvel ami, le chaton mouillé qui ne cessait de miauler durant l'interview, cramponné à Robert Simmons Jr. "comme un bébé animal à sa mère", raconte Andrew Carter.
La photo de ces deux êtres épuisés, trempés, a largement ému l'Amérique, étant partagée et reprise partout, sur les réseaux sociaux et dans la presse. Leur histoire est celle de milliers d'autres habitants de la région, contraints de fuir leur foyer, de laisser derrière eux tout ce qu'ils possèdent pour survivre. C'est d'ailleurs ainsi que l'homme a baptisé son petit compagnon: le chaton s'appelle Survivor.
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