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SONDAGE. A Paris, Anne Hidalgo est au coude-à-coude avec En Marche et la droite

Notre sondage Ifop-JDD pour les municipales de 2020 à Paris place Anne Hidalgo (Parti socialiste) et Benjamin Griveaux (En Marche) à égalité, suivis de près par Florence Berthout (Les Républicains).

Bertrand Gréco , Mis à jour le
Anne Hidalgo ne parvient pas à distancer ses concurrents.
Anne Hidalgo ne parvient pas à distancer ses concurrents. © Reuters/Sipa

Voici une enquête d'opinion qui réjouira la plupart des protagonistes. Notre sondage Ifop-JDD montre que les élections municipales de 2020 à Paris (qui se déroulent par arrondissement) restent ouvertes et incertaines. Chacun y trouvera son compte. Anne Hidalgo (entre 23% et 25%), les macronistes (entre 17% et 23%) et même la droite parisienne (entre 21% et 23%) sont au coude-à-coude, au premier tour. "On observe une tripartition du champ politique dans la capitale. C'est révélateur de la recomposition toujours en cours après le big bang de la présidentielle et des législatives. On est passé d'un match à deux à un match à trois", remarque Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l'Ifop.

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Lire aussi - Municipales : Griveaux, Mahjoubi, Dati... Ceux qui envisagent de prendre Paris à Hidalgo

Trois hypothèses de candidature ont été testées à Paris pour La République en marche (LREM) : Benjamin Griveaux (23%) sort vainqueur de la compétition interne qui l'oppose à Mounir Mahjoubi (20%) et à Hugues Renson (17%). Le porte-parole du gouvernement, qui devrait officialiser sa candidature au printemps, fait jeu égal avec la maire sortante. Mais ses deux concurrents En marche sont, eux, distancés : de 4 points pour le secrétaire d'État chargé du Numérique et de 8 points pour le député du 15e arrondissement, face à l'élue socialiste. Benjamin Griveaux a donc pris l'avantage. Mais Mounir Mahjoubi, qui n'est entré en lice que cet été, n'a sans doute pas dit son dernier mot avec ce score honorable.

Des réserves de voix à gauche pour le second tour

Le résultat de Benjamin Griveaux se révèle néanmoins décevant : le macroniste de la première heure perd 9 points en six mois par rapport à notre enquête du mois de mars (32%). Peut-être est-il fragilisé par le contexte national, la popularité du président de la République étant au plus bas. Le porte-parole du gouvernement peine à rassembler les nombreux électeurs parisiens d'Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 : ils ne seraient que 49% à choisir ses listes si l'élection devait se dérouler aujourd'hui.

sondage

Anne Hidalgo arrive cette fois à égalité avec son principal rival, qui la devançait de 3 points en mars. Et elle distance assez nettement les deux autres prétendants LREM. "Une sorte de clair-obscur", analyse Frédéric Dabi, car la maire reste "loin de son score de 2014 [34,4%], mais elle tient le choc", après la série de revers subis au premier semestre : Vélib', Autolib', piétonnisation des voies sur berge, propreté, rats… Elle semble même remonter la pente.

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Contrairement à notre dernier sondage, l'Ifop a proposé des listes Europe Écologie-les Verts (EELV) autonomes au premier tour. Conduites par Julien Bayou, celles-ci réunissent entre 8% et 11% des intentions de vote selon les cas. "Cela donne 32% pour la majorité municipale [contre 29% en mars] dans l'hypothèse Griveaux. La gauche parisienne a intérêt à partir séparée pour avoir des réserves de voix au second tour", note le sondeur. Un "effet Nicolas Hulot" n'est pas à exclure, au profit des écologistes et d'Anne Hidalgo.

Gaspard Gantzer, la petite surprise

A droite, les listes LR-UDI menées par Florence Berthout - présidente du groupe LR au Conseil de Paris, qui dit ne pas vouloir être candidate -, sont parfaitement stables par rapport à mars. La maire du 5e arron­dissement n'égale pas le score de Nathalie Kosciusko- Morizet en 2014 (35,6 %). "Mais la droite n'est absolument pas hors course à Paris", constate le directeur adjoint de l'Ifop. Reste les "forces contestataires, qui sont à la peine". Danielle Simonnet, à la tête de listes La France insoumise (LFI), se félicitait en mars de recueillir 11% des voix ; elle est retombée à 7%, loin des 19,5% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Elle ne semble, à ce stade, "pas en mesure de peser" sur l'élection municipale. Le FN de Wallerand de Saint-Just, lui, ne perce toujours pas dans la capitale, plafonnant à 6%.

Deux nouveaux venus, enfin, ont été testés pour la première fois par notre enquête d'opinion. Le "roi des forains" Marcel Campion, en colère depuis la non-reconduction de son marché de Noël sur les Champs-Élysées et de sa grande roue sur la place de la Concorde, n'obtient pas plus de 2%. L'autre candidat débutant se nomme Gaspard Gantzer , ancien conseil en communication de Bertrand Delanoë à l'Hôtel de Ville, puis de François Hollande à l'Élysée. Ses listes Parisiennes, Parisiens séduisent entre 4% et 5% des sondés. "C'est la petite surprise du sondage. S'il n'est pas à même de jouer les premiers rôles, il prouve qu'il n'est pas une bulle médiatique", estime Frédéric Dabi. 

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