En arrivant ce dimanche à Monaco, Rémi Camus a bouclé son incroyable tour de France à la nage

Il est ce qu’on appelle un éco-aventurier, avides de défis engagés. Qui a une devise - comme tous les aventuriers - qui est oser c’est gagner.

Cédric Vérany Publié le 16/09/2018 à 17:37, mis à jour le 16/09/2018 à 17:40
Rémi Camus, ici dans les bras de son père, a parcouru 2.650 kilomètres à la nage. Photo J-S.G.A.

 Après avoir traversé l’Australie en courant, et descendu le fleuve Mekong à la nage, Rémi Camus, 33 ans a bouclé ce dimanche un tour de France à la nage. Soit 2.650 kilomètres depuis la première étape, à Dunkerque le 1er juin, jusqu’à la 92e et ultime entre Èze et Monaco.

"En arrivant, j’ai refait le parcours dans ma tête. À 300 mètres du bord, je me suis arrêté de nager pour regarder l’équipe avec moi. J’avais l’impression d’avoir fusionné avec l’eau. J‘avais un nœud au ventre de me dire que c’était fini, que l’aventure s’arrêtait" confie-t-il en sortant de l’eau.

Une émotion ressentie dès qu’il a foulé le sable du Larvotto. Un masque de fatigue sur le visage vite recouvert de larmes en tombant dans les bras de son père, Georges, venu de Bourges l’accueillir.

"Chaque jour devenait plus douloureux"

Au rythme de trois mois et demi de nage quotidienne, oscillant entre 30 et 40 kilomètres, Rémi Camus, bien que charpenté comme un sauveteur en mer, a perdu dix kilos.

>>RELIRE. Cet homme nage 10 heures par jour pour aller jusqu'à Monaco et on vous explique pourquoi

"À partir de Marseille, je n’en pouvais plus.

Chaque jour devenait de plus en plus douloureux pour mon corps. La Méditerranée a été la partie la plus difficile avec la houle. Mais je voulais porter ce message jusqu’au bout".

Son message, c’était la raison de ce tour de France. Évangéliser les consciences, à chaque étape, notamment celles des enfants, sur l’importance de préserver l’eau et son écosystème.

"Je ne veux pas que les gens se souviennent qu’un mec a fait un tour de France à la nage, l’exploit sportif sert la cause. Je veux qu’on se souvienne du message".

Quand on lui demande de comparer ses défis, il assure pourtant que ce tour de France n’a pas été le plus dur physiquement.

"Je ne peux pas comparer mais dans les précédents, j’étais seul. Là j’avais une assistance quotidienne pour gérer la logistique. Je dirais que le plus dur a peut-être été les contraintes administratives, car il y a beaucoup d’endroits où il était impossible de circuler pour des raisons diverses de sécurité".

En nageant quotidiennement, Rémi Camus a échafaudé dans sa tête les plans de son prochain défi, qu’il garde pour l’heure secret.

En attendant, c’est en voiture qu’il projette un nouveau tour de France des écoles, pour raconter son aventure, et continuer à délivrer son message.

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