C’est une découverte importante : de récentes simulations informatiques lancées par des scientifiques de la NASA viennent de confirmer que Proxima b, exoplanète la plus proche de notre système solaire, pourrait bien abriter plusieurs océans. Mieux encore, celle-ci serait « potentiellement habitable ».

L’exoplanète la plus proche de notre système solaire pourrait abriter plusieurs océans

Proxima b est située à quelques 4,2 années-lumière de la Terre, et depuis sa découverte il y a trois ans, cette planète ne cesse de faire parler d’elle dans la presse. Jugée au départ habitable par les chercheurs, elle était considérée en 2017 comme peu propice au développement de la vie à cause de conditions défavorables qui y régnaient. Mais, coup de théâtre, de récentes simulations informatiques, basées sur des modèles terrestres, ont poussé les scientifiques de la NASA à revoir une nouvelle fois leur jugement.

Ces simulations laissent à penser que Proxima b abriterait de vastes étendues d’eau, élément indispensable à l’apparition de la vie. Cette planète rocheuse tourne autour de son étoile, la naine rouge Proxima Centauri, et leur relation rappelle fortement celle de la Terre et de la Lune. Comme cette dernière, Proxima b ne possède qu’une seule face directement exposée à son étoile, ce qui semble sous-entendre que des températures très chaudes y régneraient, tandis que la seconde, privée de lumière, serait probablement bien plus froide.

Proxima b serait « potentiellement habitable »

Selon les chercheurs de la NASA, il serait possible que de vastes étendues d’eau subsistent sur Proxima b, mais en raison de son exposition particulière, celles-ci auraient tendance à réchauffer progressivement la face privée de lumière de la planète tellurique en circulant à sa surface. Comme l’explique Anthony Del Genio, membre de la NASA et co-auteur de l’étude parue dans la revue Astrobiology : « En dépit du fait que cette face ne profite jamais directement du rayonnement de Proxima Centauri, nous avons découvert une bande d’eau liquide dans sa région équatoriale ».

Del Genio va même plus loin en déclarant que « le principal message de ces simulations reste qu’il y a de bonnes chances que la planète soit habitable ». S’il est pour l’heure impossible d’ analyser la composition exacte de l’atmosphère de Proxima b, qui viendraient définitivement confirmer les dires des scientifiques, cela pourrait changer dans un avenir proche grâce à l’arrivée de puissants télescopes.

Pour terminer, on rappelle que de nouveaux moyens de propulsion sont actuellement à l’étude et devraient théoriquement permettre à un engin spatial de couvrir la distance séparant la Terre de l’exoplanète Proxima b en une vingtaine d’années.

© European Southern Observatory – Flickr
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