Elections locales en Syrie, les premières depuis 2011
Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche 16 septembre, dans les régions de Syrie sous contrôle du régime pour les premières élections municipales depuis le début de la guerre, en 2011.
Publié le :
avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Plus de 40000 cndidats sont en lice pour pourvoir 18500 sièges dans toutes les provinces contrôlées par le gouvernement syrien. Ce scrutin est boycotté par l’opposition armée, présente encore dans la province d’Idleb et dans une partie de celle d’Alep, et par les formations kurdes, qui contrôlent près du quart du pays, à l’est et au nord-est.
Cependant, le vote est organisé dans les villes partagées entre le gouvernement et les Kurdes, notamment Hassaké et Qamichli, où de violents combats, sur fond de tensions électorales, ont fait 18 morts dans les deux camps, le 8 septembre.
Les nouveaux conseillers municipaux devraient avoir davantage de responsabilités que leurs prédécesseurs, notamment dans les domaines de la reconstruction et du développement urbain, ainsi que dans la gestion du retour des déplacés.
Des scrutins dénoncés par les pays occidentaux
La plupart des candidats appartiennent au Baas et à ses alliés. Mais des milliers d’indépendants et quelques dizaines de partisans de formations opposantes tolérées par le régime se sont aussi lancés dans la bataille.
Malgré la guerre qui dure depuis 2011, le régime a organisé deux fois les élections législatives, en 2012 et 2016. En juin 2014, le président Bachar al-Assad avait été réélu pour un mandat de sept ans. Ces scrutins avaient été dénoncés par les pays occidentaux, qui ont estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour permettre aux électeurs de s’exprimer librement.
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