Face à la forte demande des consommateurs ou pour des raisons purement écologiques, près de 4 300 agriculteurs ont choisi de passer au bio en 2018. Une année record en ce qui concerne le nombre de conversions qui témoigne du succès grandissant de l’agriculture durable.

Une année record pour l’agriculture biologique

L’année dernière, 3 700 agriculteurs français avaient fait le choix de passer à l’agriculture biologique entre janvier et juillet. Sur la même période en 2018, ce sont cette fois 4 300 exploitants désireux d’opter pour des pratiques plus respectueuses de l’environnement qui les ont rejoints. S’ils étaient 36 664 à disposer du label en question fin 2017, ils sont désormais plus de 40 000. Une tendance définitivement encourageante qui témoigne de l’intérêt grandissant des exploitants français pour l’agriculture biologique.

Comme l’a expliqué Florent Guhl, directeur général de l’Agence Bio, chargée de recenser le nombre d’exploitations françaises s’étant tourné vers l’agriculture biologique : « Il y a notamment une forte présence des grandes cultures et des céréales ».

 

Les aides ont accéléré les conversions, mais elles tardent à être versées

Quant à savoir si cette hausse se poursuivra l’année prochaine, il convient de rester prudent, en raison du versement des aides promises qui tardent à venir et de leur plafonnement dans certaines régions du pays. Comme l’a précisé Florent Guhl : « Certains agriculteurs – environ 25 % – ne passent pas toute leur surface en bio. Un phénomène qui pourrait s’accélérer en raison du plafonnement des aides ».

En effet, les conversions au bio ont été si nombreuses ces dernières années que l’administration éprouve toutes les peines du monde à honorer ses promesses, et de nombreux agriculteurs se retrouvent lourdement endettés.

Toujours est-il que la France ambitionne de faire passer la part des surfaces agricoles consacrées au bio de 6,5 % à 15 % d’ici 2022.

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