"Être gros n'est pas joli, c'est une excuse" : un sweat Revolve fait polémique

Publié le Vendredi 14 Septembre 2018
Léa Drouelle
Par Léa Drouelle Journaliste
"Être gros n'est pas joli, c'est une excuse" : un sweat shirt Revolve fait polémique
"Être gros n'est pas joli, c'est une excuse" : un sweat shirt Revolve fait polémique
Le site de vente de vêtements en ligne Revolve s'est retrouvé au coeur d'une vive polémique. La plateforme a proposé à la vente un pull portant l'inscription: "Etre gros n'est pas beau, c'est une excuse."
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"Être gros n'est pas beau, c'est une excuse". Cette inscription apposée sur un nouveau pull proposé sur le site de vente en ligne de vêtements Revolve a crée un véritable tollé sur les réseaux sociaux. Très populaire sur Instagram, Revolve est une plateforme e-commerce qui vend des vêtements de créateurs en ligne.

Le pull controversé fait partie d'une collection de cinq sweat-shirts créés par la fondatrice du label LPA, Pia Arrobio, en collaboration avec cinq personnalités : l'actrice Lena Dunham, les mannequins Emily Ratajkowski, Cara Delevingne, Suki Waterhouse et Paloma Elsesser.

Une collection pour dénoncer le body shaming

Le pull controversé avait, selon les responsables de la marque, pour objectif de dénoncer les "commentaires les plus abusifs" que ces cinq femmes ont pu lire à leur sujet sur le net, notamment ceux encourageant le body shaming. La mannequin Cara Delevingne a par exemple lu un commentaire sur elle qui la décrivait comme "trop maigre pour être baisée".

En dessous de l'inscription "Etre gros n'est pas beau, c'est une excuse", figurait en effet la phrase, plus petite, "D'après ce qui a été dit à Paloma Elsesser". Le problème, c'est que personne n'a visiblement saisi le message de la démarche, faute d'informations suffisantes de la part des initiateurs et des initiatives du projet. C'est ce qu'on appelle un "raté".

"Revolve est suivie par des très jeunes femmes et cela perpétue l'idée toxique que notre valeur est liée à notre poids. Ils n'ont jamais dû me voir parce que je suis grosse et belle", fustige la mannequin Tess Holliday, très engagée dans le mouvement body positive, qualifiant la marque "d'épave".

Les internautes eux aussi ont réagi vivement : "Ce qui me choque le plus dans ce torchon, c'est son prix", s'indigne l'une d'entre elles sur Twitter, en affichant une photo du vêtement, commercialisé à 162 dollars.

La marque s'est excusée et a retiré le pull de sa collection, mais de nombreuses images continuent à circuler sur le net. Échec sur toute la ligne.