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Emploi

La solution belge pour inciter les chômeurs à se tourner vers les métiers en tension

Le métier de boulanger fait parti des formations éligibles à la prime de 350 euros.

Le métier de boulanger fait parti des formations éligibles à la prime de 350 euros. - Bertrand Langlois - AFP

Magasinier, boulanger, chef de chantier, développeur informatique… ces offres d'emploi ne trouvent pas de candidats chez nos voisins belges. Pour inciter les chômeurs à suivre une formation les menant vers ses filières en tension, la région wallonne leur offre une prime de 350 euros.

Comme la France, en Belgique, la Wallonie connait des métiers en pénurie de main d'oeuvre: plus de 31.000 postes restent vacants alors que 190.000 demandeurs d'emploi ne trouvent pas de place. Pour inciter les chômeurs à se tourner vers ces professions qui recrutent, la région a pris plusieurs mesures dans le cadre d'une action baptisée "coups de poing pénurie".

La plus emblématique: la mise en place depuis le 1er septembre d'une prime de 350 euros. Elle est versée aux chômeurs, résidant sur le territoire de la Région wallonne de langue française, qui terminent une formation dans un métier où les professionnels font défaut. Cette prime est cumulable avec les indemnités perçues.

Un accompagnement pour se préparer aux entretiens d'embauche

Le service public wallon de l'emploi et de la formation (Forem) a dressé la liste des formations professionnelles ou sous contrat de formation en alternance éligibles à cette prime. Elles doivent durer au minium 4 semaines, avec 40 heures par semaine. La palette de ces formations est large, car elles concernent aussi bien les secteurs de l'industrie, du commerce, du numérique, que de la construction. Concrètement, elles forment aux métiers de magasinier, peintre en carrosserie, charpentier, développeur informatique, boucher ou encore boulanger.

Une fois la formation achevée, les demandeurs d'emploi bénéficient en plus d'un accompagnement pour les préparer aux entretiens d'embauche. Ils ont aussi la garantie d'être au moins reçu par un employeur. Ces plans de formation ont déjà fait leur preuve, puisque le taux d'insertion est de 97,8% dans les 12 mois et de 98,2% dans les 18 mois.

Pour mieux répondre aux attentes des entreprises, le Forem promet aussi d'examiner la création de formation dès que huit postes pour un même métier (proposés par une ou plusieurs entreprises) restent vacants. 

C.C.