SANTEQuatre idées reçues sur la qualité de l'air que nous respirons

Journée de la qualité de l'air: Quatre idées reçues sur la pollution que nous respirons

SANTEA l'occasion de la journée nationale de la qualité de l'air, «20 Minutes» fait le tour des idées reçues, avec l'aide de l'organisme Air Pays de la Loire...
Vue aérienne de Nantes
Vue aérienne de Nantes - S. Salom Gomis/SIPA
Julie Urbach

J.U.

L'essentiel

  • Ce mercredi se déroule la 4e édition de la journée de la qualité de l'air.
  • Pollution, air intérieur, pratique du vélo... 20 Minutes fait le point.

«Faire comprendre l’importance de respirer un air de bonne qualité ». Voilà le but de la journée nationale de la qualité de l'air, qui se déroule en France ce mercredi. L’occasion aussi de faire un petit tour des idées reçues autour de ce sujet, de plus en plus préoccupant, avec l’exemple du territoire des Pays de la Loire.

L’air est de plus en plus pollué.

PAS VRAIMENT. « Y’a plus de saison », « l’air est de plus en plus pollué »… Si la première affirmation pourrait donner lieu à un autre article sur 20 Minutes, la deuxième n’est pas complètement exacte, même s’il est difficile de la mesurer. Premier argument, selon Air Pays de la Loire, l’organisme chargé de surveiller et de modéliser la qualité de l’air, certains polluants se sont raréfiés. « Le dioxyde de soufre ou le plomb, par exemple, ne sont plus présents dans le carburant », rappelle Maron Guiter, ingénieur d’études.

Cependant, les particules fines, les fameuses PM10, sont elles encore bien présentes. Dans les Pays de la Loire, ces émissions ont cependant baissé de 11 % entre 2008 et 2014. Les pics de pollution peuvent aussi être dus à l’ozone, amplifié par le soleil, ou le dioxyde d’azote, lié à la circulation automobile. Mais de « nouveaux » polluants interrogent comme les nanoparticules. « Et plusieurs centaines de personnes meurent chaque année en France à cause de la pollution », rappelle Laurent Gérault, président d' Air Pays de la Loire.

L’air pur, on va le respirer à la campagne

FAUX. Dans les Pays de la Loire, mais ça peut se vérifier dans d’autres régions de France, les épisodes de pollution (une dizaine de jours en 2017) concernent autant les villes que les territoires ruraux. « C’est la morphologie du territoire qui explique cela, avec peu de communes en cuvette, et des masses d’air chargées qui se déplacent très facilement », explique Laurent Gérault, président d' Air Pays de la Loire.

Si on associe souvent pollution avec pots d’échappement, sachez que les particules fines PM10 sont également dûes au travaux agricoles ou aux feux de cheminées. « Et il n’y a pas d’effet de seuil, prévient Maron Guiter. Dès qu’on en respire, il y a un risque pour la santé ». A la campagne, gare à la pollution lié aux produits phytosanitaires et à la combustion de déchets verts : 50 kg brûlés équivaudraient à rouler 6.000 km avec un véhicule diesel !

On est plus protégé dans sa voiture que sur son vélo

PAS VRAIMENT. Faire du vélo et respirer les pots d’échappement ? Et puis quoi encore ? Si certains urbains craignent d’enfourcher leurs vélos par peur des polluants, Marion Guiter assure le contraire. « L’air dans l’habitacle des voitures est beaucoup plus mauvais, car la prise d’air se trouve au niveau des pots d’échappement des véhicules de devant. » Les cyclistes et les piétons seraient plus épargnés, et encore davantage si les premiers sont placés sur les sas aux feux rouges, devant les véhicules. Cependant, des études sont actuellement réalisées pour affiner les résultats. L’une d’elles, menée à Rennes, montre que les cyclistes sont tout de même surexposés.

On aère son logement, même lors d’un pic de pollution

VRAI. C’est sûr qu’il vaut mieux éviter d’ouvrir les fenêtres lors des périodes de pointe, mais l’aération de son logement est recommandée quelles que soient les conditions climatiques. On ne le répétera jamais assez mais l’air intérieur peut être beaucoup plus pollué que celui que l’on respire à l’extérieur. De nombreux polluants (comme le formaldéhyde) et solvants se trouvent dans les peintures, le mobilier neuf, les bougies parfumées, les produits d'entretien… C’est notamment pour celà qu’il est recommandé d’équiper la chambre du bébé plusieurs semaines au moins avant son arrivée, le temps de bien aérer.

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