Pen Duick. Il faut sauver la légende !

Par Stéphane Jézéquel

Pen Duick, le premier bateau d’Éric Tabarly, est arrivé au chantier du Guip à Brest. Il doit être totalement reconstruit sous peine de ne plus naviguer. Un appel aux dons est lancé sur une plateforme de financement participatif.

Pen Duick est arrivé au chantier du Guip en vue d’une restauration d’envergure.
Pen Duick est arrivé au chantier du Guip en vue d’une restauration d’envergure. (Photo d’archives Le Télégramme)

Il faut sauver la légende Pen Duick ! Le premier bateau d’Éric Tabarly, n’est plus en état de naviguer et, seul un chantier d’envergure sur sa structure lui permettra de retrouver la mer et toute sa superbe. Cette restauration a commencé au Chantier du Guip, à Brest. Le défi est important car le parti pris est de respecter la démarche technique d’Éric Tabarly tout en utilisant les moyens modernes de construction et les matériaux biosourcés actuels.

Pen Duick. Il faut sauver la légende !
(Photo Rivacom)


Il manque 250 000 €


Le montant de la restauration de Pen Duick est estimé à 650 000 €. Classé Monument historique, l’État, le département du Morbihan et la Région Bretagne soutiennent le projet à hauteur de 400 000 €. Pour réunir les 250 000 € manquants, la famille d’Éric Tabarly lance une opération de financement participatif auprès des particuliers et des entreprises en proposant en contrepartie des pièces provenant de Pen Duick.

Le bateau sera exposé sur le village officiel de La Route du Rhum-Destination Guadeloupe à Saint-Malo (35) du 24 octobre au 4 novembre, en présence des membres de l’association Pen Duick. Le public pourra également contribuer à la restauration de Pen Duick sur une plateforme de financement participatif.


Un bateau de légende


Pen Duick a été classé au titre des monuments historiques en 2016. Ce magnifique cotre à gréement aurique, né en 1898 sur la planche à dessins de William Fife Junior, l’architecte le plus célèbre de l’époque, est un emblème du patrimoine maritime français et appartient à la mémoire collective.

C’est le tout premier voilier d’Éric Tabarly qui en était le 15ème propriétaire. Hérité de son père en 1952, le cotre a été sauvé plusieurs fois par le skipper qui était un fervent défenseur du patrimoine maritime. La première renaissance de Pen Duick est à elle seule l’illustration du génie de Tabarly. Pour préserver sa forme, il décide de mouler une coque neuve en appliquant des couches successives de tissus de verre et de résine polyester sur l’ancienne coque. Le marin utilise alors une technologie à peine connue et qui fait de Pen Duick le plus grand bateau en polyester de l’époque.

Dans les années 80, alors que les fêtes et rassemblements de bateaux du patrimoine maritime entrent dans une période faste et populaire, Pen Duick, malgré sa coque en composite, en est le plus souvent la vedette. Il y a un attachement très particulier à ce bateau, lié au charisme de son célèbre propriétaire, naturellement, mais aussi à sa silhouette, familière et reconnaissable entre toutes. Depuis la disparition d’Éric Tabarly en 1998, Pen Duick appartient à sa famille : Jacqueline, sa femme et Marie, sa fille.

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