A Paris, une boutique éphémère dédiée à l’agriculture urbaine

Alice Lamoureux et Marion Eynius ont créé Alma grown in town, une boutique qui propose aux Parisiens tout ce qui est nécessaire pour végétaliser leur appartement.

 Marion Eynius, à gauche, et Alice Lamoureux, dans leur magasin à Paris.
Marion Eynius, à gauche, et Alice Lamoureux, dans leur magasin à Paris. LP/Jean-Baptiste Quentin LP/Jean-Baptiste Quentin

    En juin dernier, Alice Lamoureux et Marion Eynius ouvraient leur boutique éphémère dédiée à l'agriculture urbaine, Alma grown in town, dans le Xe arrondissement de Paris. Le concept ? Proposer aux Parisiens tout ce qui est nécessaire pour végétaliser leur appartement, avec des plantes d'intérieur mais aussi des kits pour cultiver des aromates chez soi, et des conseils bien évidemment. Dans leur échoppe, elles vendent également des fruits et légumes produits à Paris, cultivés sur les toits de la capitale.

    À qui vous adressez-vous ?

    MARION EYNIUS. Au Parisien qui vit dans un petit appartement, bien souvent sans balcon, pas très lumineux car pas bien exposé au soleil, que l'on souhaite reconnecter avec la nature en lui proposant de vivre dans un environnement plus végétalisé. On met en avant des produits qui font appel à la technologie et à l'innovation, avec de la lumière artificielle à LED qui active la photosynthèse et des réservoirs d'eau, pour deux à trois semaines, car l'urbain voyage.

    Je souhaite me lancer dans la culture urbaine, chez moi. Par quoi me conseillez-vous de commencer ?

    ALICE LAMOUREUX. Les aromates, c'est une première étape, ça ne prend pas beaucoup d'espace, même si ce n'est pas le plus simple.

    Quels sont les bons gestes à adopter et les outils à avoir ?

    A.L. Du terreau spécial aromatique et un sécateur car il faut bien couper la tige, que ce soit en bas ou en haut de la plante, et non pas arracher la feuille que l'on souhaite cueillir, ce qui stresse la plante. Elle va alors mettre toute son énergie à réparer la feuille arrachée et non pas à créer de nouvelles feuilles.

    Est-ce que je peux tout faire pousser dans mon intérieur ?

    A.L. Non, il faut voir aujourd'hui ce que la technologie permet de faire ou pas. Actuellement, ce sont essentiellement des aromates, la première étape, mais la recherche et le développement avancent et il y aura bientôt des petits fruits et légumes, comme des fraises, des tomates et des salades.

    Combien coûtent ces installations ?

    M.E. Le premier prix c'est 99,95 euros pour l'équipement LED, trois réservoirs et trois capsules pour faire pousser des aromates. Ces capsules se changent dès qu'elles sont terminées (tous les trois mois pour deux personnes) et coûtent 5,95 euros. Les potagers d'intérieur vont de 169 à 300 euros. Un système aquaponique (un aquarium dont les déjections de poissons vont donner de l'engrais aux aromates qui poussent au-dessus), c'est 160 euros.

    Au final, ça revient moins cher que d'acheter ses aromates dans le commerce ?

    M.E. C'est le but. Les aromates coûtent très cher, entre 90 et 150 euros le kilo, on n'en a pas conscience. Lorsqu'on en achète, on n'utilise jamais toute la botte, d'autant plus que ça se conserve très mal. Là, vous cueillez juste la quantité dont vous avez besoin, ça évite le gaspillage. La plante reste enracinée et se conserve.

    Boutique ouverte jusqu'au 7 octobre au 14, rue du Château d'eau (Xe). Marion Eynius interviendra lors d'une rencontre au festival Paris Paradis vendredi 21 septembre à 11h30.

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