D’ici 2030, l’ONU entend réduire de 30 % les décès prématurés dus à des maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète…), dites maladies non transmissibles, mais plus de la moitié des pays du monde ne sont pas dans les clous pour atteindre cet objectif.
Trop de gens meurent trop tôtUn pays sur dix a vu ses taux de mortalité stagner ou s’aggraver. Aux États-Unis par exemple, le taux de MNT chez les femmes a stagné. Près d’une femme de 30 ans sur huit y est décédée avant ses 70 ans de l’une des quatre principales MNT, contre une sur 20 dans le pays le plus performant, à savoir la Corée du Sud. « Trop de gens meurent trop tôt », souligne le Collège impérial de Londres, co-signataire de ce travail, réalisé avec l’OMS et la revue médicale, notamment. Pour le Pr Majid Ezzati, qui a supervisé l’étude, « le traitement de l’hypertension et le contrôle de la consommation de tabac et d’alcool, à eux seuls, peuvent prévenir des millions de décès dus au cancer, aux maladies cardiaques, aux AVC et à d’autres maladies non transmissibles. Mais il faut aussi des soins accessibles et de grande qualité pour diagnostiquer et traiter les maladies chroniques le plus tôt possible », indique-t-il. L’OMS, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre 2017, souligne les effets « dévastateurs » des maladies non transmissibles dans un document de présentation de la réunion à New York. « Au cours des 15 prochaines années, les coûts humains et économiques des MNT devraient s’élever à plus de 7 000 milliards de dollars dans les seuls pays en développement », fait-elle remarquer.