De la Grèce à l'Espagne en passant par le Var et la Côte d'Azur sur une piste cyclable, c'est bientôt possible

Prévue pour être opérationnelle à l'orée des années 2020, l'EuroVelo 8 - une piste cyclable continue entre la Grèce et l'Espagne - offrira 5.888 km d'un long ruban tissant des liens entre Européens.

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Didier Zaitoun Publié le 23/09/2018 à 22:52, mis à jour le 23/09/2018 à 23:06
Les vignobles autour de Barjols sont au programme de l'étape entre Lorgues et Saint-Martin-de-Pallière. Photo @lamediterraneeavelo

Cinq mille huit cent quatre-vingt-huit kilomètres au bord de la Méditerranée entre Cadix (Espagne) et Athènes (Grèce) en passant par le Var, la Côte d'Azur et Monaco.

Telle sera la route EuroVelo 8 (EV8). Un projet qui s'intègre dans un vaste réseau européen de véloroutes, initié par la Fédération européenne des cyclistes et qui mesure, lui, 75.000 kilomètres et traverse 43 pays européens.

>> RELIRE. Comment prendre le virage du vélo pour échapper aux embouteillages? Vous ciblez des points noirs à régler en priorité

Un réseau à utiliser comme bon nous semble: en longue distance pour les touristes ou au quotidien pour les habitants qui aspirent à un mode de déplacement plus doux.

Concernant l'EuroVelo 8, de nombreux aménagements restent à faire.

En France notamment, mais aussi en Espagne. La portion française de l'EV8 représente environ 670 kilomètres et intéresse les régions Languedoc-Roussilon et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et notamment le Var et les Alpes-Maritimes.

Une extension de 300 km pourrait même voir le jour en Corse. Prévus pour une inauguration en 2020, la plupart des tronçons sont en cours aménagement.

Les atouts de ce tracé qui court le long du littoral méditerranéen français: une attractivité touristique internationale (climat, gastronomie, histoire, patrimoine, diversité paysagère); une notoriété spécifique pour le vélo (Provence, canal du Midi, littoraux, Alpes, Pyrénées, Rhône); une population dense à proximité (gage d'une fréquentation locale importante).

Le tracé du parcours français. Photo La Méditerranée à Vélo.

24 communes sont concernées dans le Var et les plus grandes villes des Alpes-Maritimes aussi.

Une "culture vélo"

Non-polluant, peu coûteux, accessible à tous et bon pour la santé, le vélo présente de nombreux avantages pour les utilisateurs et la collectivité.

Le Plan vélo, proposé il y a quelques jours par le gouvernement français, a pour objectif de "multiplier par trois l'usage du vélo, pour atteindre 9 % des déplacements en 2024, année des Jeux olympiques".

Entre les années 1970 et les années 2000, le vélo est passé du simple statut de mode de déplacement (10 % des trajets domicile-travail dans les années 1970) à celui, en premier lieu, d'activité de loisir ou de pratique sportive.

Si, depuis la fin des années 1990, l'usage du vélo connaît un regain d'intérêt, sa part dans les déplacements reste très faible: environ 3 % à l'échelle nationale. Elle positionne la France au 25e rang dans l'Union européenne où l'usage du vélo dépasse les 7 %. Seuls 2 % des actifs utilisent le vélo pour se rendre sur leur lieu de travail, les déplacements domicile-travail étant souvent plus longs que les autres déplacements quotidiens.

La voiture conserve une place prépondérante dans les trajets domicile-travail, même pour des distances inférieures à 5 km, pourtant souvent bien plus pertinentes à vélo.

Le Plan vélo vise à confirmer ces dynamiques locales et étendre l'usage du vélo au-delà des territoires et des catégories de population qui en bénéficient actuellement.

Il repose sur quatre axes visant à répondre aux freins identifiés et aux attentes des Français: le développement d'aménagements cyclables de qualité et plus généralement l'amélioration de la sécurité routière; la sûreté: la lutte contre le vol de vélos; l'incitation: la mise en place d'un cadre incitatif adapté reconnaissant pleinement le vélo comme un mode de transport pertinent et vertueux; le développement d'une culture vélo.

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Var-Matin

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