Bien manger est-il réservé aux riches ?

  ©Getty - Robert Nickelsberg
©Getty - Robert Nickelsberg
©Getty - Robert Nickelsberg
Publicité

Le Secours populaire révélait la semaine dernière dans son baromètre Ipsos sur la perception de la pauvreté qu’un Français sur cinq a du mal à se nourrir quotidiennement, et que la part de l’alimentation dans le budget moyen était passé sous la barre des 15%.

Avec
  • Laurent Vallée Secrétaire Général du Groupe Carrefour, responsable de la transition alimentaire
  • Jean-Pierre Poulain Sociologue, anthropologue, spécialiste de l'alimentation

En outre, cette semaine, une étude établissait un lien entre la consommation d’aliments de mauvaise qualité et les cas de cancer, comme pour les produits ultra-transformés.

Comment se nourrit-on en France aujourd'hui selon qu’on est ouvrier ou cadre supérieur, jeune ou vieux, rural ou urbain? Sommes-nous tous égaux face à l'alimentation ? Bien manger est-il réservé aux riches ?

Publicité

Laurent Vallée, Secrétaire Général du Groupe Carrefour et responsable de la transition alimentaire  : 

Il y a une inquiétude sur la qualité de l’alimentation qui prend de plus en plus de place chez le consommateur. (..) La démocratisation de l’alimentation est au cœur de la préoccupation de la grande distribution. Le distributeur doit réussir au travers d’une marque qu’il a conçu la qualité et un prix accessible mais aussi dans la sélection qu’il opère auprès de ses fournisseurs, d’offrir une gamme d’assortiments qui réconcilient le prix, le manger sain et le plaisir en offrant une grande liberté au consommateur.

Jean-Pierre Poulain, sociologue et anthropologue de l’alimentation, professeur à l’université à Toulouse : 

La grande distribution a joué un rôle essentiel dans la réduction des prix, dans l’accessibilité, je milite pour un partage des responsabilités, que les différents acteurs aient une attitude de responsabilité. (…) Il faut prendre en compte d’un côté des éléments qui renvoient aux risques exprimés en terme de mortalité, de morbidité et de l’autre côté, prendre en compte les inquiétudes de consommateurs, c’est-à-dire que l’alimentation a bien sûr un lien avec la santé, mais c’est aussi un fait de cultures, quelque chose qui fait des liens entre tous, depuis les producteurs jusqu’au consommateurs, on crée de la socialité dans la famille, ce sont des préoccupations de tout premier plan dans une société moderne.

En partenariat avec Alimentation Générale :

L'équipe