Les cas d'infection à l'hépatite E se multiplient en Paca, la consommation de charcuterie en cause

Les diagnostics d'hépatites E contractées en France métropolitaine, dues essentiellement à la consommation de foie de porc, ont explosé entre 2002 et 2016, selon une étude du Bulletin épidémiologique (BEH) paru mardi 11 septembre. Le sud de la France est particulièrement touché.

La rédaction avec AFP Publié le 25/09/2018 à 16:14, mis à jour le 25/09/2018 à 16:29
La charcuterie, vecteur de transmission de l'hépatite E. Photo Flickr

Vigilance dans les assiettes. Le nombre de cas d'infection à l'hépatite E est passé de 9 à 2.292 entre 2002 et 2016.

Parallèlement, le nombre de personnes hospitalisées a augmenté (57 versus 653), avec des taux d'incidence (nouveaux cas) annuelle plus élevés dans les régions Paca, Corse et Occitanie.

Pourquoi les régions du sud de la France sont-elles particulièrement touchées par les contaminations?

Une infection autochtone

"Le porc est à ce jour le principal réservoir du virus de l’hépatite E en France, par la voie d’une transmission alimentaire via les produits à base de foie de porc cru ou peu cuit, explique Laurence Cocquerel, directrice de recherche du CNRS au Centre d’infection et d’immunité de Lille, à nos confrères de 20Minutes. C’est lié à des traditions culinaires, puisque nombre de produits locaux sont préparés à base de foie de porc cru ou peu cuit, à l’instar des figatelli en Corse, ou des saucisses de foie de porc typiques d’autres régions du sud."

"L'hépatite E est reconnue à ce jour comme une infection autochtone (contractée sur place dans le pays et non importée par des voyageurs) fréquente avec une transmission alimentaire, alors qu'elle était considérée comme une infection importée peu fréquente" il y a une dizaine d'années, constatent par ailleurs les auteurs de l'étude.

"Des discussions sont en cours pour l'introduction d'un dépistage génomique viral systématique des dons de sang à partir de 2019", est-il indiqué.

Cette technique permet de détecter des infections très récentes, avant même que les anticorps fabriqués par l'organisme qui a été en contact avec le virus, soient détectables par les tests sanguins.

Dans le monde, l'hépatite E touche chaque année plus de 20 millions de personnes, et a été responsable de 44.000 décès en 2015, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Nice-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.