Mettre fin à la faim dans le monde : un projet pour les données de certains Gafam

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Mettre fin à la faim dans le monde : un projet pour les données de certains Gafam

Le FMI, le CICR et la Banque mondiale comptent sur les datas des GAFA pour les aider à prévenir les famines
Le FMI, le CICR et la Banque mondiale comptent sur les datas des GAFA pour les aider à prévenir les famines
© AFP - ALBERT GONZALEZ FARRAN

La Banque mondiale, les Nations unies et le CICR, notamment, veulent utiliser les systèmes d'alerte des Google, Amazon et Microsoft pour mieux prévenir les famines. Un premier test sera mené dans cinq pays particulièrement affectés : le Soudan du Sud, la Somalie, le Nigeria, le Mali et le Tchad.

La Banque mondiale, les Nations unies, le CICR et d’autres partenaires mondiaux ont décidé de mettre en route un "mécanisme d’action contre la famine" (Famine Action Mechanism, FAM), pour prévenir le fléau et agir rapidement quand il survient. Ce FAM repose sur les systèmes d'alertes utilisables grâce aux données recueillies, par Google notamment. Les partenaires promettent que le financement et les modalités de mise en œuvre suivront.

Il s'agit de s'appuyer sur les analyses de la Banque mondiale et de s'associer à des entreprises comme Microsoft, Google, Amazon Web Services. En rassemblant leurs données, "le FAM explorera l'utilisation de technologies de pointe telles que l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique", explique la Banque mondiale dans un communiqué. 

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Données plus précises

L'idée est d'être en possession de données plus fréquentes et plus précises pour pouvoir intervenir lorsque les crises alimentaires menacent de se transformer en famines. Il peut s'agit des informations partagées par les habitants du pays concernés.

"Cela peut passer par l'exploitation des réseaux sociaux ou des téléphones portables pour savoir, par exemple, s'il y a une montée des prix",  détaille sur France Inter, Franck Bousquet, le directeur de la branche Fragilité, conflits et violence à la Banque Mondiale

Il rappelle qu'il est souvent "difficile d'avoir accès au terrain : 90% des famines depuis dix ans ont lieu dans des pays infectés par les conflits et la violence"

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Cela répond aux vœux du président de la Banque mondiale, Jim Yong-kim, et du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, de "faire preuve de tolérance zéro" face aux catastrophes humanitaires. Dans le monde, 124 millions de personnes originaires de plus de 50 pays sont confrontés à des problème d'insécurité alimentaire. "Aujourd'hui, les financements arrivent mais souvent trop tard, avoue Franck Bousquet. Notre but est donc d'intervenir en amont pour sauver des vies mais aussi pour réduire les coûts humanitaires de l'ordre de 30%."

Le FAM devrait aussi garantir que les fonds nécessaires seront libérés avant l’apparition d’une crise. Le Soudan du Sud, la Somalie, le Nigeria, le Mali et le Tchad seront les premiers pays à bénéficier de ce dispositif.

Répartition de la faim dans le modne
Répartition de la faim dans le modne
© AFP - LAURENCE SAUBADU, SOPHIE RAMIS, THIERRY TRANCHANT

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