«Les textos, à caractère sexuel, envoyés par Tariq Ramadan à la deuxième plaignante semblent montrer que l’islamologue aurait menti sur la nature de sa relation avec [elle]. La position de Tariq Ramadan disant qu’il n’y a pas eu de relation avec cette deuxième plaignante semble donc désormais intenable», écrit le Muslim Post.
Après le refus des juges d’instruction, un juge des libertés et de la détention doit encore se prononcer dans les trois jours sur cette demande de l’islamologue genevois.
Tariq Ramadan, qui souffre d’une sclérose en plaque dont le traitement a été jugé administrable en prison, réclame un placement sous contrôle judiciaire avec remise de son passeport suisse et une caution préalable de 300’000 euros.
Rapports «fougueux»
Confronté en juillet et en septembre à ses accusatrices dans le bureau des juges, Tariq Ramadan, qui a reconnu des relations extraconjugales consenties et des «rapports fougueux, de domination» avec d’anciennes maîtresses, avait réaffirmé n’avoir jamais entretenu de tels rapports avec les plaignantes.
Figure influente et controversée de l’islam francophone, Tariq Ramadan est accusé de viols depuis octobre 2017 par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante laïque, et par une femme surnommée «Christelle» dans les médias.
«M. Tariq Ramadan a maintenu sa position, fermement: il n’a jamais eu de relations sexuelles avec cette plaignante», avait déclaré son avocat Me Emmanuel Marsigny à la sortie d’une confrontation de plus de huit heures avec «Christelle» le 18 septembre au tribunal de Paris.
En Suisse, Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève après une plainte d’une femme déposée en avril.