Les militants de l'association 269 Life Libération Animale ont filmé le processus d'abattage des bovins et des veaux

Les militants de l'association 269 Life Libération Animale ont filmé le processus d'abattage des bovins et des veaux

afp.com/FREDERICK FLORIN

Organiser une "Nuit debout", mercredi, devant plusieurs abattoirs de l'Hexagone pour dénoncer la supériorité de l'Homme sur l'animal. C'était l'intention de l'association antispéciste 269 Libération Animale. Mais les éleveurs et bouchers ne l'entendaient pas de cette oreille.

Publicité

VIDÉO >> Avant un procès, L214 diffuse de nouvelles images de l'abattoir d'Houdan

Dans les Yvelines, où la manifestation a été interdite par le préfet 48 heures avant l'événement, quelques centaines d'entre eux se sont réunis mercredi soir devant l'abattoir de Houdan pour défendre "la liberté de manger de la viande". Ce lieu est régulièrement la cible de militants antispécistes.

"Copains comme cochons"

"Nous venons dénoncer les agissements de personnes plus proches de l'anarchie que de la démocratie", a lancé au micro Frédéric Arnoult, président des Jeunes Agriculteurs (JA) d'Ile-de-France devant une assemblée composée d'agriculteurs, de bouchers-charcutiers mais aussi de chasseurs et de quelques élus.

Plusieurs participants arboraient un T-shirt "Copains comme cochons" tandis que des cochons grillés rôtissaient à la broche. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place avec un escadron de gendarmes mobiles et un hélicoptère de la gendarmerie afin d'éviter tout affrontement avec des militants antispécistes.

Cinq sites visés

"On en a tous marre", a déploré Frédéric Arnoult, qualifiant les militants antispécistes de "terroristes". Le 18 septembre dernier, une boucherie et une fromagerie de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, ont été vandalisées. En 2016 et en avril dernier, des militants s'étaient introduits illégalement dans l'abattoir de Houdan pour rendre compte des conditions d'abattage des porcs. Des affrontements avaient même éclaté avec des agriculteurs lors d'une manifestation en avril.

Ailleurs en France, d'autres rassemblements réunissant des sympathisants de la cause animale ont eu lieu et jusqu'à 600 personnes étaient attendues selon Le Républicain Lorrain. A Bazas, en Gironde, une cinquantaine de manifestants antispécistes ont fait face à une cinquantaine d'éleveurs, a constaté un journaliste de l'AFP. Là aussi, un grand nombre de gendarmes avait été déployé afin de maintenir le calme. Dans les Côtes-d'Armor, à Lamballe agriculteurs et antispécistes se sont fait face, encadrés par des gendarmes, devant l'abattoir de la Cooperl, l'un des plus grands de Bretagne, relate Ouest-France.

Publicité