Donald Trump : ses 10 phrases les plus surréalistes prononcées mercredi à New York
Le président des Etats-Unis Donald Trump s'est lâché mercredi soir lors d'une conférence de presse à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Un show résumé en 10 phrases.
Pendant 1h22, Donald Trump a résumé et détaillé sa politique étrangère devant les journalistes du monde entier mercredi soir, au Lotte New York Palace de New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU et après la réunion du Conseil de sécurité qu'il a présidée plus tôt dans la journée. Iran, Chine, Corée du Nord, le président américain a balayé les grands dossiers internationaux, mais a également évoqué l'affaire entourant Brett Kavanaugh , le juge nommé à la Cour suprême par Donald Trump et que les sénateurs doivent auditionner jeudi.
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Comme à son habitude, Donald Trump a fait le show, enchaînant les prises de position tranchées et s'accréditant tous les mérites dans plusieurs crises internationales. Voici les 10 phrases les plus surréalistes qu'il a prononcées.
1 – "Les médias bidon ont dit que les gens avaient ri de moi, mais ils n'ont pas ri de moi, ils ont ri avec moi."
Pendant son discours, devant l'Assemblée générale de l'ONU mardi, Donald Trump a dressé un bilan très positif de son action depuis son arrivée au pouvoir. Des rires, moqueurs selon la presse, ont aussitôt fusé, déstabilisant le président américain. Ce dernier est revenu sur cet épisode pendant sa conférence de presse : "J'ai dit que notre pays était plus fort que jamais et c'est vrai. Les médias bidon ont dit que les gens avaient ri de moi, mais ils n'ont pas ri de moi, ils ont ri avec moi. Les gens passaient un bon moment avec moi."
2 - "Xi Jinping n'est peut-être plus mon ami […] Mais Michael Pillsbury a dit que la Chine a un respect total pour Donald Trump et pour le cerveau très très grand de Donald Trump."
Donald Trump réagissait alors au communiqué de la Maison Blanche diffusé mercredi soir et qui a provoqué une crise diplomatique quelques minutes avant le début de la réunion du Conseil de sécurité. L'administration Trump a accusé Pékin "d'interférer dans les élections de novembre 2018". La raison de cette brisque tension? La publication, dans un journal local de l'Iowa, de suppléments très critiques envers Donald Trump et qui seraient financés par l'Etat chinois. Au-delà de ce prétexte, Pékin et Washington s'affrontent depuis plusieurs mois sur le dossier des droits de douane. Malgré tout, le président américain, en citant Michael Pillsbury, le directeur du Centre américain sur la stratégie chinoise, semble vouloir dire que les deux camps se respectent toujours et que la discussion est toujours possible.
Donald Trump says China respects him because of his 'very, very large brain' https://t.co/S1I06fiMCZ pic.twitter.com/mIX42xyySB
— Newsweek (@Newsweek) 27 septembre 2018
3 - "Je vois que nous allons aboutir à un accord [sur le Proche-Orient]. Je pense que les deux Etats vont voir le jour."
Donald Trump a assuré qu'il serait un "facilitateur" dans la résolution du conflit israélo-palestinien, reconnaissant toutefois que "c'est un peu plus difficile" qu'il s'y attendait. "Si les Israéliens et les Palestiniens veulent un Etat, c'est OK pour moi. S'ils veulent deux Etats, c'est OK pour moi", a-t-il lancé. C'est la première fois qu'un locataire de la Maison-Blanche évoque une solution à deux Etats, jusqu'ici repoussée par Israël.
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4 - "J'ai été accusé par quatre ou cinq femmes qui ont reçu beaucoup d'argent pour inventer des choses sur mon compte. Donc, quand vous dites que cela affecte ma façon de voir l'affaire Kavanaugh, c'est exact."
La conférence de presse ne devait aborder que des questions de politique étrangères, mais les journalistes ont abordé le dossier qui a préoccupé Donald Trump ces jours-ci : la nomination, à la Cour suprême des Etats-Unis, de Brett Kavanaugh, auditionné jeudi par les sénateurs et accusé d'agressions sexuelles. Donald Trump a ainsi soutenu le juge en évoquant son expérience personnelle.
President Trump says the allegations against him impact his opinion of those against Judge Kavanaugh:
— NBC News (@NBCNews) 26 septembre 2018
“It does impact my opinion. You know why? Because I’ve had a lot of false charges made against me. I’m a very famous person, unfortunately.”https://t.co/dtqbe9pOOQ pic.twitter.com/KbV9muAwnZ
5 - "Je peux toujours être convaincu… Je pourrais être convaincu par n'importe quoi."
Devant l'insistance des journalistes sur l'affaire Kavanaugh, Donald Trump a toutefois déclaré "ne pas exclure de changer d'avis" si les soupçons contre le juge se confirment. "Ce sera intéressant d'entendre ce que [Christine Blasey Ford, l'une des accusatrices de Brett Kavanaugh] a à dire", a-t-il ajouté.
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6 - "Nous sommes très mécontents des négociations avec le Canada. Nous n'aimons pas trop son représentant [Justin Trudeau]."
La refonte de l'accord de libre-échange Aléna a rafraîchi les relations entre Donald Trump et Justin Trudeau . Le président américain a annulé à la dernière minute la rencontre bilatérale avec son homologue canadien mercredi. Et, devant les journalistes, il s'en est directement pris aux blocages d'Ottawa dans ce dossier. Jeudi, le Premier ministre canadien a répondu : "Les Américains trouvent que les négociations sont difficiles, mais c'est parce que les Canadiens sont de très bons négociateurs, comme on devrait l'être."
7 - "Si je n'avais pas été élu, ce serait la guerre" avec la Corée du Nord
Donald Trump a même été plus loin en affirmant que son arrivée à la Maison-Blanche a permis d'éviter "un conflit [dans lequel] seraient morts des millions de personnes". Interrogé sur le fait que Pyongyang n'a toujours pas enclenché un processus de dénucléarisation, le président américain a temporisé : "Je ne veux pas rentrer dans ce jeu-là. Si ça prend deux ans, trois ans, ou cinq ans... ça n'a pas d'importance." Quelques heures plus tôt, son secrétaire d'Etat Mike Pompeo avait déclaré vouloir fixer une échéance à janvier 2021.
8 - "Nous allons faire un accord [avec l'Iran]. Ou pas. Un accord, on ne sait jamais."
Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Donald Trump a de nouveau justifié son retrait de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien . En conférence de presse, il a toutefois envisagé l'hypothèse d'un nouvel accord avec Téhéran. "Ou pas."
9 -"Oui, s'il vous plaît, Monsieur kurde?"
Donald Trump a été interpellé par un journaliste d'origine kurde sur la situation dans l'Est de la Turquie. "Les kurdes, c'est un grand peuple, de grands combattants, je les aime beaucoup", a d'abord déclaré le président américain. Le journaliste voulait alors le relancer pour préciser sa question et Donald Trump lui a donné la parole en ses termes : "Oui, s'il vous plaît, Monsieur kurde?"
Trump addresses a reporter as "Mr. Kurd" pic.twitter.com/fiYhHODYaE
— Deena Zeina Zaru (@Deena_Zaru) 26 septembre 2018
10 - "Elton John a dit : 'Si le dernier morceau se passe bien, ne revenez jamais.'"
En de conférence de presse, Donald Trump a indiqué prendre quelques dernières questions, avant de citer Elton John - rires dans la salle - avant de disserter sur le risque d'un "rappel" qui fait un flop et laisse un goût amer en bouche à tous les spectateurs. Et de clore sa prise de parole : "Bon, allons-y. J'espère que vous ne me le ferez pas regretter."
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