Angoulême : trente jeunes armés de sabres et de battes attaquent un bus

L’attaque a eu lieu mercredi en fin de journée. Le trafic d’autobus est interrompu ce jeudi.

 Aucune interpellation n’a encore eu lieu car les jeunes se sont dispersés très vite.
Aucune interpellation n’a encore eu lieu car les jeunes se sont dispersés très vite. LE PARISIEN/Olivier Boitet

    Le trafic d'autobus était totalement à l'arrêt ce jeudi à Angoulême (Charente), une décision de la société de transport locale, après l'attaque d'un bus mercredi en fin de journée par une trentaine de jeunes, armés de battes de base-ball et de sabres.

    Personne n'a été blessé dans l'incident, qui s'est produit mercredi vers 17h40, sur une ligne circulant vers l'Isle d'Espagnac, en banlieue est d'Angoulême, a indiqué la Société de Transport du Grand Angoulême, qui dessert l'agglomération de plus de 140 000 habitants.

    Une bande de 30 jeunes « s'est avancée vers le bus munis de battes de base-ball et de sabres », a expliqué la STGA dans un communiqué. Ils ont « tapé sur le bus voulant s'en prendre à des jeunes à l'intérieur du bus ». Le chauffeur a alors décidé de n'ouvrir que les portes avant, pour faire sortir les voyageurs qui voulaient descendre à l'arrêt, et ont pu le faire sans être inquiétés. Il a aussi actionné sa pédale de détresse, qui a pour effet d'alerter le central de la STGA, qui, dès lors, peut localiser et entendre ce qui se passe dans le bus, a précisé la société publique locale.

    Selon Sud-Ouest, il n'y a eu aucune interpellation, les jeunes s'étant rapidement dispersés. Le bus a pu reprendre sa route, mais avec des vitres et des portes arrière brisées. Le central de la STGA a alerté la police, qui s'est rendue sur les lieux, mais les agresseurs avaient disparu. Le bus a été changé quelques arrêts plus loin, et le conducteur relevé.

    Tout le réseau à l'arrêt

    La ligne sur laquelle s'est produit l'incident n'est pas particulièrement à risque, mais très scolaire, passant par plusieurs établissements, a précisé l'entreprise. La semaine dernière, sur une autre ligne, un homme cherchant à fuir des jeunes s'était introduit dans le bus en forçant les portes à coups de hache, rappelle Sud-Ouest.

    A la suite de l'incident de mercredi « particulièrement violent et inquiétant », plusieurs des 180 conducteurs de la STGA ont souhaité exercer leur droit de retrait, mais c'est tout le réseau desservant 16 communes qui a été arrêté pour 24 heures jeudi, « dans une décision partagée entre salariés et direction, pour marquer leur inquiétude et incertitude », a dit le directeur de la STGA Patrice Grand.

    La STGA devait déposer plainte, et le conducteur victime de l'agression mis au repos jeudi devait être reçu par sa direction vendredi.