Le PS et le gouvernement ont lancé dimanche 23 mars un appel à la constitution d'un front républicain avec l'UMP pour empêcher le FN de conquérir des villes.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à « empêcher » l'élection du FN à la tête d'une seule commune dimanche prochain. « L'ensemble des forces démocratiques et républicaines (en) ont la responsabilité », a-t-il déclaré. Le PS n'entend pas varier sur la question du « front républicain ».
« La position du PS est très claire: nous ferons tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité », a affirmé Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, ajoutant qu'elle aimerait bien connaître « les intentions des camps d'en face ».
Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, estime que « le niveau élevé des scores du FN doit susciter une réaction claire et ferme de tous les républicains ».
« Le message du Parti socialiste est sans ambiguïté : en ce qui nous concerne, nous ferons tout pour qu'à l'issue de ces élections municipales, aucune ville ne soit dirigée par le Front national ».
FILLON : « AUCUN DÉSISTEMENT ET AUCUNE ALLIANCE »
En réponse, l'UMP a rejeté catégoriquement cet appel. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a réaffirmé la position « ni ni » de son parti. Soit la ligne définie par Nicolas Sarkozy aux cantonales de 2011 puis reprise par M. Copé, qui consiste à ne prendre parti ni pour le FN ni pour le front républicain dans les cas où un candidat de gauche se retrouve seul face à un candidat du parti lepéniste. « Nous n'appellerons jamais à voter pour le Front national mais pas non plus pour un Parti socialiste qui est allié au Front de gauche », a affirmé M. Copé sur France 2.
François Fillon a soutenu cette position, après avoir conseillé en septembre de voter pour « le moins sectaire » des candidats. L'ancien premier ministre a indiqué dimanche que pour l'UMP, « aucun désistement et aucune alliance ne peuvent être envisagés » avec le FN au second tour des élections municipales.
« Là où l'extrême droite peut se maintenir au second tour, là où des triangulaires constituent l'ultime chance de la gauche, je recommande aux électeurs d'apporter sans hésiter leurs suffrages à la liste d'union de la droite et du centre », a ajouté M. Fillon.
Le député UMP Henri Guaino a également affirmé son refus du front républicain. « Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le Front républicain », a déclaré Henri Guaino à France 2. « Le Front national est un parti légal », a rappelé l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
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