EXCLUSIF. La réunion secrète de Macron avec Juppé, Estrosi et 3 autres élus

Cinq présidents de métropole, notamment Jean-Luc Moudenc, Johanna Rolland et Damien Castelain, rencontreront le président lundi prochain.

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Cinq présidents de métropole sont convoqués à l’Élysée ce lundi 1er octobre dans l’après-midi pour une réunion conduite directement par le président Macron. 

Cinq présidents de métropole sont convoqués à l’Élysée ce lundi 1er octobre dans l’après-midi pour une réunion conduite directement par le président Macron. 

© Gilles ROLLE-REA

Temps de lecture : 3 min

C'est l'autre réunion d'élus. Mais celle-ci doit – normalement – avoir lieu sans micros ni caméras. Selon nos informations, cinq présidents de métropole sont convoqués à l'Élysée ce lundi 1er octobre dans l'après-midi pour une réunion conduite directement par le président Macron. Autour de la table, il y aura le Niçois Christian Estrosi, le Bordelais Alain Juppé, le Toulousain Jean-Luc Moudenc, la Nantaise Johanna Rolland. Autre invité, le Lillois Damien Castelain, qui a ravi la présidence de la métropole de Lille à Martine Aubry.

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Officiellement, il s'agit de plancher sur l'avenir des métropoles de plus de 500 000 habitants. Officieusement, c'est aussi pour discuter de la fusion de ces métropoles avec les départements, suivant ce qui a été réalisé avec succès à Lyon par Gérard Collomb et le président du département du Rhône de l'époque Michel Mercier. Toujours selon nos informations, le président de l'actuelle métropole de Lyon, David Kimelfeld, n'a pas été convoqué à cette réunion, à laquelle devrait participer Gérard Collomb en tant que toujours ministre de l'Intérieur. Plus curieux, Martine Vassal, la toute nouvelle présidente (LR) de la métropole Aix-Marseille, la première de France après Paris, n'a reçu aucune invitation. Pourtant, son avis sur ce dossier serait intéressant puisqu'elle est aussi présidente du département des Bouches-du-Rhône. Mais son prédécesseur à la tête de la métropole marseillaise Jean-Claude Gaudin n'avait pas non plus été convié aux deux réunions précédentes, en novembre et en août, de ce cénacle discret. « On doit inviter en priorité les élus Macron-compatibles », glisse-t-on dans l'entourage de la Marseillaise.

Lire aussi Marseille : Jean-Claude Gaudin met en piste Martine Vassal pour les municipales

Prudence de Sioux

Cette réunion va intervenir alors que plusieurs grandes associations d'élus, autour de François Baroin, Dominique Bussereau et Hervé Morin, viennent de lancer leur très médiatique « appel de Marseille » contre la politique territoriale du gouvernement.

Lire aussi Collectivités : après la fronde, l'appel à la révolution des élus locaux

Le candidat Emmanuel Macron dans son programme de campagne s'est engagé à faire disparaître 25 départements. Pour l'instant, le président avance sur ce terrain avec une prudence de Sioux. Vu l'état des relations entre l'exécutif et les représentants des départements, on comprend que le dossier se manie avec précaution, et dans la discrétion. Sans compter certains contextes locaux houleux, telle la guerre Estrosi-Ciotti à Nice…

Pourtant, sur le papier, autour des principales métropoles, de telles fusions permettraient des économies d'échelle et de dépenses publiques en gommant les doublons de compétences. Menée avec doigté et pragmatisme, en fonction des situations locales, cette réforme territoriale ne signifie ni la mort des départements ni l'abandon des zones rurales. Pour preuve, la métropole de Lyon continue de verser 75 millions d'euros au département du Rhône au titre de la solidarité, et notamment de la garantie d'une « alliance » rural-urbain.


Jean Luc Moudenc plaide « pour la transposition du modèle lyonnais dans les plus grandes métropoles de dimension potentiellement européenne ». Mais le Toulousain pose trois conditions, explique-t-il au Point. Primo, « qu'il y ait bien solidarité financière de la métropole renforcée des compétences départementales au profit du département rural subsistant ». Secundo, « que les allocations individuelles de solidarité (RSA, APA, AAH) et les dépenses pour les MNA (mineurs non accompagnés) soient intégralement refinancées par l'État ». Tertio, « que le rôle des maires et de l'échelon communal, irremplaçable échelon de proximité, soit renforcé concomitamment ».

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Commentaires (45)

  • patachon91

    Https : //www. 20minutes. Fr/societe/2346655-20181002-fusion-collectivites-macron-avance-cinq-departements-metropoles

  • Savignac15

    Si on veut faire des économies, évidement qu’il faut démonter le mille-feuille des collectivités. La suppression de tous les départements s’impise. C est très bien de commencer au niveau métropole. Je précise que Nicolas Sarkozy avait envisagé cette réforme

  • patachon91

    D'abord, on asséner une hypothèse qui arrange et ensuite, on en fait une réalité : une telle fantasmagorie sent tellement le procès d'intention que s'en est risible.