MEDECINEPrès de 216.700 IVG ont été pratiquées en France en 2017

Près de 216.700 IVG ont été pratiquées en France en 2017

MEDECINELa Drees constate des disparités prononcées suivant les régions…
Le centre de planification familiale du centre Hospitalier (CH) de Saint Denis.
Le centre de planification familiale du centre Hospitalier (CH) de Saint Denis.  - CHAMUSSY/SIPA
Nicolas Raffin

Nicolas Raffin

L'essentiel

  • Le nombre d’IVG est assez stable depuis 2001.
  • Les départements et régions d’outre-mer sont plus concernés, en proportion, que la métropole.
  • L’IVG médicamenteuse représente 67 % des actes réalisés.

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) pratiquées en 2017 est quasiment stable par rapport à 2016, selon des données de la Drees publiées aujourd’hui. L’année dernière, 216.700 IVG ont été recensées en France, dont 13.400 dans les départements et régions d’outre-mer. « Depuis 2001, le nombre d’IVG varie, chaque année, entre 215.000 et 230.000 » note le rapport.

Cette stabilité relative se retrouve dans le « ratio d’avortement », qui traduit la proportion d’IVG par rapport aux nombres de naissances « vivantes ». Il s’élève à 0,28 en 2017, ce qui signifie qu’il y a environ une IVG pour quatre naissances en France. Les femmes âgées de 20 à 24 ans sont celles qui ont le plus fréquemment recours à cet acte médical. Au total, la Drees estime « qu’une femme sur trois aura recours à au moins une IVG » dans sa vie.

La proportion d’IVG très élevée en outre-mer

Toutes les régions ne sont pas concernées de la même manière. Les Pays de la Loire (10,2 IVG pour 1.000 femmes) et la Bretagne (11 pour 1.000) sont les deux régions où le recours à l’IVG est le plus faible. A l’opposé, la Corse, l’Île-de-France, et surtout la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (21,4 pour 1.000) sont les zones où le recours est le plus élevé.

Ces statistiques sur la France métropolitaine sont très différentes de la situation dans les territoires ultramarins. Que ce soit en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion, ou encore à Mayotte, les taux de recours à l’IVG sont systématiquement plus élevés qu’en métropole. Ainsi, 33 femmes sur 1.000 ont pratiqué cet acte médical en Guyane en 2017, un taux trois fois supérieur à celui de la Bretagne.

Les IVG médicamenteuses en progression

Concernant la technique d’avortement, l’IVG médicamenteuse continue de progresser (67,5 % des actes), aussi bien à l’hôpital que dans les cabinets libéraux, qui ont l’autorisation de pratiquer des IVG depuis 2005. Cette technique peut être utilisée jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse (au maximum 7 semaines après le début des dernières règles). Au-delà, jusqu’à la 12e semaine de grossesse, l’IVG nécessite une intervention chirurgicale.

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