En Bretagne, les résidences secondaires représentent plus d'un logement sur dix, et un quart des logements du littoral. A certains endroits, la part de ces habitations atteint même les 80% ! Si, pendant la saison estivale, l’arrivée de ces résidents contribue à l’attractivité de la région, en hiver, elle offre en spectacle des enfilades de maisons aux volets fermés.
Avec ses 1900 kilomètres de côtes, parfois sauvages, ses menhirs, ses stations balnéaires mais aussi ses villes fortifiées, la région bretonne attire chaque année de nouveaux résidents.
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Qui sont les propriétaires d'une maison de vacances en Bretagne ?Sa situation géographique fait qu’elle est très bien desservie par les différents réseaux, routiers, aériens mais aussi ferrés. Et place les grandes villes de la région, comme Saint-Malo, Dinard, Vannes ou encore Saint-Brieuc à moins de trois heures de Paris. Ils sont nombreux à profiter de la situation privilégiée de la Bretagne et à investir dans l'immobilier.
Pour savoir combien il y a de résidences secondaires dans votre commune, entrez le nom de la ville dans le moteur de recherche ci-dessous.
Avec plus de 250 000 résidences secondaires, la Bretagne est l’une des régions de France où, proportionnellement, on en compte le plus. 13,3% des logements sont des résidences secondaires. A titre de comparaison, la part de ces maisons est de 9,7% au niveau national, d'après les chiffres les plus récents disponibles.
Saint-Cast-le-Guildo, près de 70% de maisons secondaires
Si la population de ces villes se multiplient parfois par 10 en période estivale, hors saison certaines villes sont ce que l’on appelle des « villes fantômes », à cause du fort taux de résidences secondaires. C’est le cas d’Arzon, dans le Morbihan, une ville proche de la côte, où près de 80% des logements sont des résidences secondaires, inoccupées une grande partie de l’année. Même chose à Saint-Cast-le-Guildo, une ville située sur la Côte d’Emeraude, dans les Côtes-d’Armor, là près de 7 maisons sur 10 sont des résidences secondaires. Si ces types de logements se concentrent principalement dans les villes situées sur le littoral et les côtes bretonnes, qu’en est-il dans le reste de la Bretagne ?
Moins de jeunes et vieillissement de la population
Si l’été, l’afflux touristique participe pleinement à faire fonctionner l’attractivité de ces villes, l’hiver beaucoup de ces commerces sont fermés, car les nombreux logements sont inoccupés. Des villages fantômes que les jeunes actifs de la région fuient. Et cela fait quelques années que ça dure. Les jeunes quittent les côtes bretonnes pour aller s’installer à la campagne, laissant ainsi des maisons à la location ou à la vente sur le littoral. Des maisons très prisées par les plus anciens.
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Population : quelle évolution si chaque commune comptait 100 habitants ?Les communes situées sur les côtes et proches du littoral présentent une population dont l’âge moyen est généralement supérieur à 50 ans. Dans ces mêmes communes on retrouve un taux de résidences secondaires supérieur à un quart. Trois quarts des résidences secondaires se trouvent d'ailleurs dans une commune littorale.
Trois chiffres
Alors les villes de la côte sont-elles condamnées à devenir des villes "d'anciens" ? Nous avons calculé l'âge médian sur le territoire breton, dans les communes où le taux de résidences secondaires est élevé et dans les communes où il est faible. Voilà le résultat.