Collomb porte plainte contre Moix pour ses propos anti-policiers

Le ministre de l'Intérieur a réagi à la suite des mots « injurieux et diffamatoires » du chroniqueur dans l'émission « Les Terriens du samedi ! ».

Source AFP

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé jeudi dans un tweet qu'il portait plainte contre l'écrivain et chroniqueur Yann Moix.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé jeudi dans un tweet qu'il portait plainte contre l'écrivain et chroniqueur Yann Moix.

© Julien Mattia

Temps de lecture : 2 min

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ne décolère pas. Il a annoncé jeudi dans un tweet qu'il portait plainte contre l'écrivain et chroniqueur Yann Moix après ses propos anti-policiers « injurieux et diffamatoires », qui ont suscité la colère des syndicats. Dans l'émission Les Terriens du samedi ! sur C8, Yann Moix a tiré à boulets rouges sur les forces de l'ordre qu'il a accusées de « se victimiser » et de « chier dans leur froc » face à l'insécurité, des propos que l'écrivain a ensuite dit regretter. Étaient invités sur le plateau le journaliste Frédéric Ploquin pour la sortie de son livre La peur a changé de camp, qui évoque le travail des policiers « la peur au ventre » sur fond d'insécurité, et deux policiers venus témoigner.

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« Vous venez dire ici que les policiers ont peur [...], que vous chiez dans votre froc », a dit M. Moix. « La peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux », a ajouté l'écrivain. « Après avoir pris connaissance de l'analyse juridique réalisée par mes services, j'ai pris la décision de porter plainte contre M. Yann Moix pour les propos injurieux et diffamatoires qu'il a tenus à l'encontre de nos policiers », a tweeté le ministre. Gérard Collomb avait annoncé plus tôt dans l'après-midi aux organisations syndicales son intention de porter plainte, en marge d'une réunion autour du projet de loi de finances 2019.

Des propos inacceptables

Il avait déploré dimanche des propos « intolérables », qualifiant le chroniqueur de « grossier sur la forme » et « indécent sur le fond ». « Si tous les policiers se doivent d'être irréprochables, une personnalité se doit de l'être tout autant. Ces propos inacceptables, inqualifiables, devront être sanctionnés par la justice », a commenté Frédéric Lagache du syndicat Alliance, annonçant que son organisation se portait partie civile. Le secrétaire général d'Unité-SGP-FO, Yves Lefebvre, s'est dit, lui « satisfait » de la décision du ministre : « une marque de reconnaissance vis-à-vis de ses fonctionnaires ».

« C'était allé beaucoup trop loin. On ne peut pas tout dire pour faire son buzz personnel », a réagi pour sa part David Le Bras, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN-Unsa). Yann Moix, qui avait déjà accusé la police de « violence » dans les camps de migrants à Calais au début de l'année, a dit mardi sur LCI « regretter des mots grossiers ». « Je disais avec des mots grossiers que je regrette, parce que c'est jamais bien les mots grossiers [...], que la police n'a pas à venir dire sur les plateaux qu'elle a peur puisque le signal envoyé n'est pas le bon pour être respecté », s'est-il justifié.

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Commentaires (23)

  • Baldovinos

    Pauvre Moix ! Ce bobo-parigo-dingo et sûrement sous l’emprise de « remèdes homéopathiques » ne représente que lui-même. Le jour où il hébergera des migrants dans son appartement cossu alors nous pourrons avoir une idée plus précise de ses valeurs
    Quant à Colomb il me semble un peu (euphémisme) dépassé
    Bref ! Les médias ont encore de « belles » histoires à écrire. Franchement je me demande si j’ai quelque chose de commun avec tous ces irresponsables.

  • Celioca

    ... Mais contre les propos anti-blancs on fait quoi ?
    Chuuut ça n’existe pas...

  • Seth84

    Si finalement benalla accompagnait moix dans les quartiers difficilles ca pourrait etre rigolo.