Lors de la prestation de serment de nouveaux officiers philippins, jeudi 27 septembre, Rodrigo Duterte, le président philippin, a avoué pour la première fois les répressions meurtrières qui ont émaillé sa politique contre la drogue et la corruption.

Il a ensuite déclaré que les critiques de ces exécutions extrajudiciaires étaient “insensées”, selon le journal national The Manila Times. Le quotidien rappelle que sa “guerre contre la drogue” a fait plus de 4 854 victimes, d’après la police nationale. L’ONG Human Rights Watch avance le chiffre, elle, de près de 12 000 meurtres, en près de deux ans.

En février dernier, il s’était dit ouvert à une enquête de la part des Nations unies – tout en ayant retiré son pays de la Cour pénale internationale en mars. Mais, lors de ce dernier discours, rapporté par The Manila Times, Rodrigo Duterte ne semble pas vouloir pleinement coopérer : “J’ai déjà annoncé que j’assurais vos arrières. Lorsqu’un rapporteur des droits de l’homme vous invite à vous expliquer, ne répondez pas. Ne vous embêtez pas de ça […]. Pourquoi répondrions-nous ? Pourquoi ? Qui sont-ils ? Et qui êtes-vous pour dicter la façon dont je dois diriger mon pays ? Vous savez très bien que nous sommes submergés par la drogue.”