TRANSPORTSLa SNCF et Alstom veulent lancer un TER hybride en France

La SNCF et Alstom veulent lancer un TER hybride en France

TRANSPORTSAlors qu’Alstom lance ce lundi en Allemagne le premier train hydrogène au monde, l’industriel annonce un partenariat avec la SNCF pour mettre au point un train hybride en France…
Strasbourg le 13 09 2012. Illustration TER en gare de Strasbourg.
Strasbourg le 13 09 2012. Illustration TER en gare de Strasbourg. - G. VARELA /20 MINUTES
Mickaël Bosredon

M.B. avec AFP

L'essentiel

  • L’industriel s’associe avec les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand-Est pour ce projet.
  • Ce train pourra fonctionner en mode électrique, diesel et sur batteries.
  • Des batteries lithium-ion de grande capacité récupéreront l’énergie de freinage du train pour la réutiliser.

Alors qu’Alstom a inauguré dimanche le premier train hydrogène au monde, qui roulera à partir de ce lundi en Allemagne, la SNCF, Alstom et les régions Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie annoncent s’associer pour mettre au point un TER hybride en France. Celui-ci pourra fonctionner en mode électrique, diesel et sur batteries, ont annoncé les parties prenantes lundi.

Un TER fabriqué par Alstom va être prélevé sur le parc de la région Occitanie pour être modifié. Il doit faire ses premiers essais en 2020 et entrer en service commercial l’année suivante pour le tester en conditions réelles. Le déploiement en série est ensuite envisagé dès 2022.

Réduction de 20 % de l’énergie consommée

« Aucune autre solution ne permet à court terme sur le matériel en exploitation de tels gains : une réduction de 20 % de l’énergie consommée et des gaz à effet de serre », a relevé Frank Lacroix, le directeur général TER, cité dans un communiqué.

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Les partenaires comptent aussi optimiser les coûts de maintenance de la propulsion grâce au remplacement de deux moteurs diesel par des batteries sur le train.

L’idée est de « combiner intelligemment et de façon optimale », en fonction des situations, l’alimentation électrique par caténaire, la mise en route des moteurs thermiques et l’utilisation de l’énergie stockée dans les batteries.

Couper la traction diesel aux abords des gares

Ces batteries lithium-ion de grande capacité vont pouvoir récupérer l’énergie de freinage du train – actuellement essentiellement dissipée sous forme de chaleur –, la stocker et la réutiliser pour alimenter le train. L’usage des batteries permettra en particulier de couper la traction diesel aux abords des gares, « ce qui générera zéro pollution et réduira le bruit ».

L’expérimentation doit coûter 16,6 millions d’euros, répartis entre les cinq partenaires. Elle s’inscrit dans la recherche de solutions visant à réduire le coût d’exploitation des trains sur des liaisons qui ne sont pas électrifiées de bout en bout ou quand la remise à niveau d’installations électriques fatiguées coûterait trop cher, en particulier sur les petites lignes.

Parallèlement, une réflexion sur le train hydrogène est également lancée en France, via une mission parlementaire confiée au député LREM de la Gironde Benoit Simian. Celle-ci vise à faire rouler le premier train hydrogène en France d’ici à 2022, en remplacement de trains diesel.

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