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Destructions intentionnelles par des djihadistes, bombardements, pillages… Les sites et monuments syriens, héritage de 5000 ans d’histoire, paient un lourd tribut au conflit qui ensanglante le pays depuis 2011.
"Je pense que tout le monde a en tête les vidéos de Daech avec l'explosion du temple de Bêl et de l'arc de triomphe de Palmyre en 2015. Ça a créé une énorme émotion dans le monde entier, mais personne ne savait vraiment où ça en était", explique Jean-François Lagrot, à qui il aura fallu deux ans pour obtenir un visa.
"A Palmyre, on avançait à pas de loup dans les ruines"
Flanqué d'un fixeur officiel du régime de Bachar al-Assad, il a passé une douzaine de jours au printemps dernier à arpenter le pays : Homs, Alep, Palmyre… Mais pas la région d'Idleb, où les djihadistes sont encore très présents.
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Jean-François Lagrot fut l'un des premiers à se rendre à Palmyre : "J'ai dû passer beaucoup de check points pour y parvenir. Sur place, toute la signalétique est en cyrillique, car les Russes ont passé des mois à déminer le site. On avance à pas de loup dans les ruines..." Il constate alors des dégâts colossaux. Du temple de Bêl, il ne reste que le portique. Au musée, la statuaire est en morceaux.
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A Alep, où les deux tiers de la ville ont été endommagés ou détruits, pas dit que le grand souk renaisse un jour de ses cendres, mais la vie, peu à peu, reprend son cours. "Le soir, les restaurants sont pleins, il y a des klaxons. C'est étonnant de voir cette résilience, cette fureur de vivre après ce qu'ils ont enduré", dit-il.
Des sanctions contre la Syrie
Mais la remise en état des sites syriens n’est pas pour demain. Car la Syrie, ensanglantée depuis sept ans par un conflit épouvantable – dont le bilan varie de 250 000 à plus de 500 000 morts selon les sources –, est sous le coup de sanctions américaines et européennes.
Pas question pour les Etats-Unis, l’Union européenne et l’ONU de donner l’apparence de venir en aide au régime de Bachar al-Assad, accusé d’actes brutaux de répression et de violations généralisées des droits de l’homme. Résultat, Damas ne reçoit presque plus d’assistance pour sauvegarder son patrimoine.
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>>> Le patrimoine en péril en Syrie, un reportage de Jean-François Lagrot (photos) et Mathilde Saljougui (texte) à découvrir dans le magazine GEO d'octobre 2018 (n° 476, Patagonie).
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