Par SudOuest.fr avec AFP
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Les hommes de moins de 35 ans ont été les plus influencés, un quart d'entre eux estimant que cela a changé leur perception du harcèlement sexuel.

Un peu plus d'un Français sur deux (53%) estime que le mouvement #MeToo n'a eu de conséquences ni positives ni négatives, selon un sondage Harris Interactive pour RTL Girls publié lundi , 32% y voyant des conséquences plutôt positives.

Près d'un an après le déferlement de témoignages qui a suivi l'affaire Weinstein aux États-Unis , via le mot-dièse #MeToo, 39% des personnes interrogées disent avoir parlé de ce sujet avec leurs proches , mais seules 16% indiquent que cela a changé la façon dont elles perçoivent la question du harcèlement sexuel et 8% qu'elles ont changé de comportement dans l'espace public.

Aucune évolution ?

Ce sont les hommes de moins de 35 ans qui semblent avoir été le plus influencés : un sur quatre (25%) dit que cela a changé sa perception du harcèlement sexuel. Ils sont aussi 12% à affirmer qu'ils ont changé de façon de se comporter dans l'espace public . Interrogés sur l'amélioration ou non de la lutte contre les violences faites aux femmes, les Français restent circonspects.

Deux sur dix (19%) pensent qu'elle s'est "plutôt améliorée", quand 9% jugent qu'elle s'est plutôt dégradée, la grande majorité (70%) ne voyant aucune évolution dans un sens ou dans l'autre . Les femmes ne sont que 16% à noter une amélioration, encore moins (13%) parmi les moins de 35 ans. Les hommes de moins de 35 ans, au contraire, sont 27% à voir une situation qui s'est améliorée.

Des mesures à prendre

L'action du gouvernement à cet égard est jugée insatisfaisante par quasiment six Français sur dix (57%) et 62% des femmes. Parmi les mesures qui pourraient être mises en place, 91% jugent prioritaire de rendre accessible le 3919, le numéro d'écoute destiné aux femmes victimes de violences, 7 jours sur 7 et 24h/24.

Il est pour l'instant accessible de 9 heures à 22 heures en semaine et de 9 heures à 18 heures les week-ends et jours fériés. Ils sont autant à estimer prioritaire le développement de lieux d'accueil et d'hébergement pour les femmes victimes de violences.

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Enquête réalisée en ligne les 25 et 26 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 862 Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas). Marge d'erreur de 1,0 à 2,3 points.