Les femmes plus exposées au risque de maladies neurologiques que les hommes
Une femme sur deux (48 %) et un homme sur trois (36 %) risquent un AVC, la démence ou Parkinson, selon une étude portant sur des plus de 45 ans néerlandais.
Par Les Echos
L'étude a duré 20 ans et les chiffres sont impressionnants. Selon des travaux de recherche néerlandais, près de la moitié des Néerlandais risquent de développer une maladie neurologique telle qu'un AVC, une démence ou un Parkinson au cours de leur vie.
L'étude, publiée dans le « Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry », se base sur l'observation de 12.102 personnes de 45 ans et plus, de 1996 jusqu'à leur mort ou jusqu'au 1er janvier 2016. Dans le détail, le risque concerne une femme sur deux (48 %) et un homme sur trois (36 %).
Majorité de démence
Sur les 5.291 personnes mortes au cours des 20 ans sous revue, 1.489 avaient une démence - pour la plupart, la maladie d'Alzheimer (80 %) -, 1.285 un accident vasculaire cérébral (AVC) et 263 une maladie de Parkinson.
Lire aussi :
> Alzheimer : les nouveaux fronts de la recherche > Consommer beaucoup d'alcool accroîtrait les risques de démence
Les femmes ont nettement plus de risque de développer une démence que les hommes, tandis que les hommes risquent l'AVC à un âge plus précoce que les femmes, souligne l'étude. Et une femme a deux fois plus de risque qu'un homme de développer à la fois une démence et un AVC. Des résultats à prendre toutefois avec précaution : l'étude porte en effet sur une population néerlandaise dont l'espérance de vie atteint 83,5 ans pour les femmes et 81,7 ans pour les hommes.
Risque mal apprécié
Les chercheurs soulignent également que le risque de mourir d'une de ces maladies neurologiques reste mal apprécié, comparé au cancer du sein ou d'une maladie cardiovasculaire. Avec des impacts sur les stratégies de prévention encore peu efficaces.
Pourtant, les trois maladies partagent les mêmes facteurs de risque, indique l'étude, qui souligne leur impact sur les dépenses publiques. La prévention, qui permettrait de repousser de quelques années l'apparition des maladies neurologiques, pourrait réduire le risque de 20 à 50 %, concluent les chercheurs.
Les Echos
Thématiques associées