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Santé

Seine-Saint-Denis : des distributeurs de seringues remis en service

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Un kit contenant du matériel d'injection de drogues distribué par l'association Gaia, à Paris le 18 juin 2013
Un kit contenant du matériel d'injection de drogues distribué par l'association Gaia, à Paris le 18 juin 2013
AFP/Archives - LIONEL BONAVENTURE

L'Agence régionale de Santé (ARS) a décidé mardi de remettre en service en Seine-Saint-Denis deux distributeurs de seringues stériles à destination des toxicomanes, dont la fermeture début septembre avait suscité la colère d'associations.

"Les constats faits sur le terrain montrent que la montée en charge des mesures substitutives expérimentées est à la fois incomplète et tardive, et donc insuffisamment efficace", "en conséquence, l’ARS décide de réinstaller les distributeurs automatiques sans délais pour répondre aux enjeux de santé publique immédiats", a annoncé l'établissement public dans un communiqué.

La semaine dernière, un collectif d'associations (Médecins du monde, Act Up-Paris, AIDES...) s'était ému de l'arrêt de ces distributeurs installés depuis une dizaine d'années à proximité de l'hôpital Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois. Cette fermeture, temporaire, avait été actée à la demande de la préfecture en raison de la présence massive de seringues usagées dans l'espace public, notamment sur la commune voisine de Sevran.

Selon les associations, l'arrêt des distributeurs exposait "les personnes usagères de drogues à plus de risques de contaminations infectieuses notamment par le VIH et l'hépatite C". Elles soulignaient que "la Seine-Saint-Denis est le département où le matériel de prévention demeure le moins accessible et où les taux de VIH et d'hépatite C sont les plus importants, avec la ville de Marseille".

"Consciente des risques sanitaires et de sécurité publique à proximité immédiate de ces distributeurs", l'ARS a indiqué dans son communiqué "continuer en lien avec les acteurs locaux (préfecture, ville de Sevran, hôpital, association Aurore), à travailler au renforcement efficace de l'accompagnement humain sur le terrain".

Dans un communiqué, la présidence PS du Conseil départemental "s'est félicitée de cette décision pour répondre à un enjeu de santé et de sécurité publique" et a dit "souhaiter aller plus loin et travailler avec l'ARS à la mise en place d'une salle de consommation à moindres risques".

La Seine-Saint-Denis est le deuxième département de France le plus touché par l'épidémie de VIH après Paris. On y détecte chaque année 2,5 à 3 fois plus de nouveaux cas que dans le reste de la France, selon un rapport publié en 2017 par le Conseil départemental.

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