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Santé

Des sages-femmes veulent pouvoir pratiquer l'avortement par aspiration

Jusque là réservée aux médecins, la pratique des IVG par aspiration doit être ouverte aux sages-femmes, d'après une tribune signée par certaines d'entre elles.

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Des sage-femmes veulent pouvoir pratiquer l'avortement par aspiration

Street art, Marseille, 2017.

BERTRAND LANGLOIS / AFP

Une association de sages-femmes et un collectif de santé plaident, dans une tribune publiée dimanche 30 septembre 2018 dans Le Parisien, pour que ces professionnelles soient autorisées à pratiquer l'interruption volontaire de grossesse (IVG) par aspiration, afin notamment de réduire les "inégalités d'accès aux soins".

Autoriser l'IVG par aspiration, jusque là réservée aux médecins, aux sages-femmes

En 2017, 216.700 IVG ont été réalisées dans l'Hexagone. Globalement, deux sur trois en métropole sont médicamenteuses, tandis que les autres sont faites par aspiration à l’aide d’une sonde au bloc opératoire, sous anesthésie locale ou générale. L'Association nationale des sages-femmes orthogénistes (ANSFO) et le Réseau de santé sexuelle publique (RSSP) demandent "que la pratique de l'IVG instrumentale (par aspiration, ndlr) soit désormais reconnue comme une compétence des sages-femmes", au même titre que l'IVG médicamenteuse qu'elles peuvent pratiquer depuis 2016. Car si l'IVG médicamenteuse (jusqu'à la 7e semaine de grossesse) a été progressivement autorisée depuis 2004 aux médecins libéraux, aux centres de santé, aux centres de planification et d'éducation familiale (CEPF) et aux sages-femmes, l'IVG par aspiration est réservée aux seuls médecins.

Protéger la liberté de choix des femmes

"Le Code de la santé publique garantit la liberté pour les femmes de choisir" entre les deux méthodes, rappellent les deux collectifs dans cette tribune. Or, "compte tenu du déséquilibre actuel de l'offre de soins" (départs à la retraite de médecins, fermeture de centres IVG), pour que ce droit soit "réellement effectif", il est "indispensable que la France compte suffisamment de praticien.ne.s" habilitées à pratiquer des IVG instrumentales, écrivent-ils. "Donner la compétence aux sages-femmes" de pratiquer l'IVG instrumentale "en milieu hospitalier, en centre de santé et en CEPF permet la liberté de choix (...), la réduction des inégalités d'accès aux soins (...) et enfin la réduction des coûts engagés par la collectivité", concluent les deux collectifs, qui bénéficient du soutien de syndicats et associations. Parmi ces derniers figurent l'association des centres de régulation des naissances AP-HP (ACRNAP), l'association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC), l'association nationale des sages-femmes territoriales (ANSFT), l'organisation nationale et syndicale des sages-femmes (ONSSF, premier syndicat de la profession), l'Union nationale et syndicale des sages-femmes (UNSSF) ou le Planning familial.

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