Le 2 octobre, la chercheuse canadienne Donna T. Strickland a reçu le prix Nobel de physique pour ses travaux dans le domaine des lasers, aux côtés du Français Gérard Mourou et de l’Américain Arthur Ashkin.

“Au moment de l’annonce, si une recherche sur le nom de Strickland avait été faite dans Wikipédia, elle n’aurait donné aucun résultat”, note Quartz. Pas plus tard que le 23 mai, souligne le site américain, des éditeurs de l’encyclopédie collective en ligne ont rejeté un brouillon de page (en anglais) sur Donna Strickland, “faisant valoir qu’il ‘ne présent[ait] pas le sujet en détail (et se limit[ait] à des mentions rapides)’”.

En d’autres termes, ils n’étaient pas convaincus que les travaux de la physicienne étaient suffisamment couverts et connus pour mériter une entrée dans Wikipédia. Il faut dire que le brouillon en question ne mentionnait que peu de choses la concernant, indiquant que Donna Strickland était à l’époque présidente associée du département de physique de Waterloo et ancienne présidente de l’Optical Society.

“Une version révisée mentionnant son prix Nobel a été mise en ligne quatre-vingt-dix minutes après l’annonce”, indique Quartz, qui rappelle que seulement 17 % des biographies de l’encyclopédie libre concernent des femmes.

Cela faisait cinquante-cinq ans qu’une femme n’avait pas été nommée par le comité Nobel dans le domaine de la physique. Donna Strickland devient donc la troisième femme à recevoir la prestigieuse récompense dans cette discipline, après Marie Curie en 1903 et Maria Goeppert-Mayer en 1963.