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  • Cancer du sein et viande transformée : les liaisons dangereuses

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    Lecture 2 min.
    Annabelle  Iglesias
    Annabelle Iglesias Journaliste santé/parentalité

    Cancer du sein et viande transformée

    Déjà accusé d’augmenter le risque de cancer colorectal, l’excès de viande rouge et de viande transformée favoriserait le cancer du sein. L’étude, menée par des chercheurs de l’Université de Harvard (Etats-Unis) a porté sur plus d’un million de femmes.

    D’autres études avaient déjà mis en évidence l’augmentation du risque de cancer du sein liée à une consommation excessive de viande rouge et de viande transformée (saucisses, charcuterie, bacon, jambon…). Mais les résultats ont été jugés “peu probants” par des chercheurs de l’Université de Harvard qui ont décidé de mener des travaux plus ambitieux sur la question. Ils se sont donc intéressés à 15 études portant au total sur 1 133 110 femmes. Toutes ont découvert un lien entre la consommation de viande rouge et viande transformée et l'incidence du cancer du sein.

    La faute aux substances chimiques ?

    L’analyse de tous ces résultats a permis de montrer que les femmes qui déclaraient consommer souvent de la viande rouge avaient un risque plus élevée de 6% de souffrir d’un cancer du sein, comparées à celles qui en mangeaient peu. L’excès de viande transformée augmentait le risque de 9%.

    En cause, les quantités élevées de nitrates et de nitrites, et les additifs présents dans la viande transformée. "La viande peut également contenir des composés chimiques qui se forment au cours de la transformation ou de la cuisson de la viande. Par exemple, des composés chimiques cancérogènes comme des composés N-nitrosés et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) se forment pendant la transformation des viandes", indique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son site

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    Des résultats à nuancer

    Ces résultats sont à nuancer, préviennent les chercheurs. En effet, ils sont basés uniquement sur les déclarations des participantes quant à leur consommation de viande, rapportées aux cas de cancers du sein dans les cohortes, ce qui augmente le risque d’erreur. Aussi, ces 15 études ne prennent pas en compte d’autres facteurs de risque du cancer du sein (tabagisme, puberté précoce, prédispositions génétiques…). Enfin, les 15 études n’ont pas toutes la même définition d’une consommation excessive de viande. L'une d'elle considère que 9g de viande transformée par jour (soit 2 ou 3 tranches de bacon par semaine) correspond à une consommation excessive. Pour d'autres études , c'est beaucoup plus.

    En 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) désignait pour la première fois la charcuterie comme un aliment “cancérogène” et la viande rouge comme “probablement cancérogène”. Les recommandations actuelles sont de limiter la consommation de viande rouge et de viande transformée.


    Sources

    Consumption of red and processed meat and breast cancer incidence: A systematic review and meta-analysis of prospective studies, septembre 2018 (abstract disponible en ligne).

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