"Il s’agit tout bonnement d’un 'doigt dans le cul'" : l'étrange lettre de Onfray à Macron

"Il s’agit tout bonnement d’un 'doigt dans le cul'" : l'étrange lettre de Onfray à Macron
Michel Onfray en 2012 (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

La lettre ouverte du philosophe, publiée sur son blog, est truffée d'allusions homophobes. 

Par Le Nouvel Obs
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"Mon chéri", commence le courrier, sarcastique d'emblée. Michel Ondray a publié sur son site internet une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, un réquisitoire aux relents homophobes et racistes.

Michel Onfray revient d’entrée sur le fameux cliché pris à Saint-Martin, où le président se tient avec deux jeunes hommes torses nus, l’un deux adressant un doigt d’honneur à l’objectif. "Je me permets en effet cette familiarité, mon cher Manu, car des photos t’ont récemment montré partout sur la toile aux Antilles enlaçant un beau black, bodybuildé en prison et luisant de sueur tropicale, ce qui semblait te ravir jusqu'au plus profond – si tu me permets l’expression…"

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"Il faut t'enlacer torse nu pour te plaire"

Le philosophe accuse : Emmanuel Macron n’aime pas les intellectuels – parmi lesquels il se range lui-même -  et préfère les jeunots qui lui font "la cour". "Il faut t’enlacer torse nu pour te plaire, essuyer sa transpiration sur ta chemise blanche, et passer plus de temps en salle de sport qu’en bibliothèque." Michel Onfray revient également sur le doigt d’honneur d'un des deux jeunes hommes, qui a fait polémique : "Il s’agit tout bonnement d’un 'doigt dans le cul'". On se couchera peut-être moins bête.

Il enchaîne : "Le doigt, on voit bien à qui il appartient, le cul, on se tâte – si je puis dire! Est-ce le tien personnellement ? Auquel cas c’est ton affaire, mais n’en fais pas un étalage public…" Il insiste quelques lignes plus loin : "Pareil goût relève de ta vie privée qui est celle du second corps du roi, elle ne devrait pas affecter ton premier corps qui est politique et républicain." Il compare le sourire du président à celui qu’il arborait à la dernière fête de la musique, en compagnie du rappeur LGBT Kiddy Smile et de son groupe. "C’est le même que tu arborais sur les marches de l’Elysée le jour de la fête de la musique en compagnie d’une brochette d’individus, eux-aussi férus de ce très subtil langage des signes."

La lettre se poursuit sur le même ton ironique et vulgaire, énumération de cinq griefs qu’il appelle autant de "doigts dans le cul". Le dernier en liste est la nomination de Philippe Besson, proche de Macron, au consulat de Los Angeles. Il compare au passage le président français à un dictateur. Philippe Besson "est à ta personne ce que Heidegger fut à Hitler, Sartre à Staline, Sollers à Mao (puis à Balladur)…", écrit-il. Ensemble, les cinq critiques forment d’après lui une politique macroniste en forme de "Fist Fucking". L’explication est aussi classe que l’expression : "La main, puis tout le bras dans le cul".

L. D.

Le Nouvel Obs
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