SOCIÉTÉ "Tu es la prochaine" : une autre ex-miss Irak menacée de mort

Après la mort de quatre Irakiennes influentes, dont une ex-miss Irak, une autre ancienne reine de beauté a reçu des menaces de mort.
L'Est Républicain - 04 oct. 2018 à 12:31 - Temps de lecture :
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Shimaa Qasim a reçu des menaces de mort. Capture d'écran Instagram
Shimaa Qasim a reçu des menaces de mort. Capture d'écran Instagram

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Shimaa Qasim est une célébrité dans son pays natal. Elue miss Irak en 2015, sa popularité n'a cessé de grandir depuis. Elle est aujourd'hui suivie par 2,7 millions d'abonnés sur son compte Instagram. A 25 ans, elle poste régulièrement des selfies ou des photos où elle pose en jean et tee-shirt, comme n'importe quelle jeune fille de son âge, un peu partout dans le monde...

Mais mardi, lors d'un live Snapchat, elle a fondu en larmes devant sa multitude de followers. Elle a confié avoir reçu des menaces de mort : "Ils m'ont dit Tu es la prochaine. (...) Sommes-nous coupable d'être célèbres et d'apparaître dans les médias ? Nous sommes abattues comme des poulets. (...) Je n'ai pas peur, mais je joue mon âme. Je vais m'éloigner un peu des réseaux sociaux..." a-t-elle confié.

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Shimaa Qasim est la deuxième ex-miss Irak a être prise pour cible dans son pays en quelques mois. La première, l'influenceuse et mannequin Tara Farès, a été abattue jeudi dernier en plein Bagdad par deux agresseurs qui se sont enfuis à scooter.

Elle a reçu trois balles tirées à bout portant, deux dans la tête et une dans la poitrine alors qu'elle se trouvait au volant de sa Porsche blanche décapotable aux fauteuils rouges. Elle avait 22 ans.

Suivie par 2,8 millions d'abonnés sur son compte Instagram, l'ex-miss Irak 2014 était engagée pour la cause des femmes dans son pays. Tatouée, indépendante, elle revendiquait son mode de vie "à l'occidentale" qui n'était pas du goût de certains, dans ce pays conservateur déchiré par des années de violence.

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Deux jours avant l'exécution de Tara Farès, Souad al-Ali, 46 ans, militante des droits de l'homme et femme d'affaires à Bassorah, au sud du pays, était abattue de plusieurs balles alors qu'elle se trouvait elle aussi dans une voiture. 

La police a ouvert une enquête et s'oriente pour l'heure sur la piste de son ex-mari, en fuite, et d'un différend familial.

Avant elles, en août, deux directrices de centre de beauté et de chirurgie plastique ont été retrouvées sans vie à leur domicile dans de mystérieuses circonstances. Rafif al-Yassiri, 32 ans, surnommée la "Barbie d'Irak", et Racha al-Hassan, fondatrice du "Viola beauty center", semblent être les premières victimes d'une série noire qui inquiète de plus en plus les autorités. 

"Les femmes que je connais disent que leur tour viendra"

Le Premier ministre Haider al-Abadi a semblé établir un lien entre les événements de Bagdad et de Bassorah, ordonnant à des unités de renseignement d'élite de mener une enquête. Il a cité "des preuves suggérant l'existence d'un plan élaboré par des partis organisés pour saper la sécurité sous le prétexte de lutter contre la dépravation et les manifestations de déviance".

Tara Farès, Rafif al-Yassiri et Racha al-Hassan sont toutes mortes un jeudi. 

Depuis, l'angoisse monte dès que ce jour de la semaine approche... Safaa Nasser, styliste, organisait jusqu'à présent des défilés de mode. Mais dorénavant, elle avoue avoir changé de comportement : "Ces derniers jours, mes filles et moi sortons moins et je reste loin du monde de la mode (...) Il y a des gens qui ne veulent pas que l'Irak se développe ou que les femmes soient visibles. Ils veulent nous faire reculer. (...) Un réseau organisé est à l'origine d'actions préméditées. (...) Les femmes que je connais disent que leur tour viendra".