Jean-Marc Borello : « Mélenchon assassine ce qu'il reste de la gauche »

ENTRETIEN. Malgré les « péripéties », le Monsieur Social du chef de l'État défend bec et ongles la politique menée par celui qui fut son élève.

Propos recueillis par

Temps de lecture : 14 min


Jean-Marc Borello est un géant atypique. Une grande gueule à la parole politique rare. Cet ancien socialiste, autrefois proche de Simone Veil, est aussi l'ami et un fervent soutien d'Emmanuel Macron, qu'il a épaulé pendant la campagne présidentielle. Patron excentrique sans bureau fixe, Borello est aujourd'hui président du directoire du Groupe SOS, un mastodonte de l'économie sociale et solidaire (1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, première entreprise sociale d'Europe). Il est aussi membre du bureau exécutif de La République en marche, responsable de la transformation économique et sociale. Observateur avisé de la vie politique depuis des années, il fait partie du cercle des intimes du président, c'est même l'un des meilleurs connaisseurs de la macronie. On peut le croiser à l'Élysée, dans des ministères ou à l'Assemblée nationale... Il connaît les députés de la majorité pour avoir participé à la commission nationale des investitures (CNI), où il est devenu, à sa grande surprise, « copain avec Jean-Paul (Delevoye, NDLR) et avec Marlène (Schiappa, NDLR) ». S'il jure que « l'Élysée, c'est comme Las Vegas, ce qui s'y passe y reste », il a tout de même accepté de lever une partie du voile sur ce pouvoir qu'il soutient. Interview.

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Le Point : Un peu avant de démissionner, Gérard Collomb a dit que le gouvernement avait manqué d'humilité. Est-ce une alerte  ?

Jean-Marc Borello : Non. Gérard Collomb, qui est un type bien, est sincèrement écartelé depuis dix-huit mois entre ses deux passions : son progressisme municipal et l'aventure Macron. Les échéances approchant, ses premières amours l'ont emporté, ce qui pourrait expliquer quelques maladresses. Mais c'est ainsi : lorsque vous êtes affectivement investi, vous n'êtes pas toujours stratège. Le vrai sujet pour lui, c'est son retour à Lyon. Il n'en était d'ailleurs jamais vraiment parti. Quel que soit le sujet que vous abordiez avec lui, au bout de quelques minutes, il finissait par vous dire : « D'ailleurs, à Lyon... » Il ne faut pas oublier que le poste de ministre de l'Intérieur est le pire des jobs. Beauvau, c'est jour et nuit. Un car qui dérape, un con qui s'évade, un crétin qui fait sauter une bombe, bref, il faut toujours être le premier sur les lieux. Ça ne l'a pas empêché de faire de belles réformes sur la police de proximité ou sur l'intégration des étrangers arrivant en France.

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Perdre en un mois son ministre le plus populaire et son soutien historique, c'est quand même mauvais signe... Macron va-t-il finir tout seul  ?

Dans un gouvernement, vous avez des gens qui ont le doigt sur la couture du pantalon et d'autres plus complexes, c'est comme ça. Je connais Nicolas Hulot depuis longtemps, c'est un écorché vif, il veut toujours que ça aille plus vite, plus loin. Même en tant que responsable associatif, il n'arrive pas à se modérer... ce qui n'est pas vraiment compatible avec le statut de ministre d'État ! Il a tenu tant qu'il a pu, ça n'allait pas assez loin ni assez vite pour lui, il est parti. Ça arrive lorsqu'on recrute des gens très engagés, qui croient en ce qu'ils font. Les méthodes changent ! Prenez l'exemple du conseil des ministres. Sous les précédentes mandatures, si vous aviez un bon copain à l'Élysée, vous pouviez avoir dès le mercredi matin à 9 heures le compte rendu du conseil des ministres qui n'avait pas encore eu lieu... Tout était hyper formel et écrit à l'avance, la réunion se terminait à midi précis. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. On peut attendre deux heures que les ministres sortent du conseil, ils débattent, ils ne sont pas forcément d'accord, ils discutent, ils ferraillent, c'est comme dans une entreprise. Et c'est tant mieux.

Donc vous jugez la période plutôt positive  ?

Moi, je suis fou de bonheur, et tant pis s'il y a des péripéties ! Certaines insatisfactions sont la marque de l'appétit. Ce pays se transforme. Cela ne se voit peut-être pas à l'œil nu, mais, sur le terrain, on le voit ! On dit, on fait. Le plan santé : ça fait cinquante ans qu'on dit que le numerus clausus est une connerie, ça y est, il est levé ! Tout ne se verra pas demain matin, mais je vous jure que les choses avancent. Les classes dédoublées, ça ne sera rentable que dans 17 ans, quand Macron ne sera plus président. Tous ces petits machins font que ce pays se transforme. C'est quand même plus important que de savoir qui part ou qui entre au gouvernement, non  ? Moi, je ne suis pas un intellectuel, je gère depuis quarante ans des migrants, des toxicos, des prostitués... Je vois bien ce qui marche, et je vous le dis : je suis fan de ce qui est en train de se passer dans ce pays ! Ne croyez pas que c'est par fascination pour Emmanuel Macron, je l'ai connu quand je notais ses copies, il y a 15 ans. Il est courageux, il va au bout des choses. Allez, il y a peut-être quelques erreurs dans le management global, mais le pays bouge. Le nombre de CDI augmente, les investissements augmentent et le chômage des jeunes est en baisse...

Le groupe majoritaire à l'Assemblée donne des signes d'impatience et d'instabilité. Risque-t-il de se diviser  ?

J'ai participé à la commission d'investiture, je les connais. Ce sont pour la plupart des gens qui n'ont pas vécu de la politique avant et qui feront autre chose de leur vie après leur passage dans l'hémicycle, ce sont des gens libres. Cela ne rend peut-être pas la gouvernance plus facile, mais c'est aussi ça, la démocratie. Vous préfériez une Assemblée aux ordres, qui marchait au coup de sifflet  ? Aujourd'hui, vous avez des élus qui réfléchissent, qui ont parfois des points de vue différents de celui du groupe et qui les expriment, qui peuvent parfois décider d'aller prendre un café au moment du vote... Ça ressemble à la vraie vie, et c'est tant mieux.

Une partie des députés LREM considèrent que la politique qu'on leur fait voter n'est pas assez à gauche...

Parce que la gauche a tendance à être naturellement plus bruyante ! Mais il y a aussi une autre partie des députés qui considèrent que cette politique n'est pas assez à droite... Au final, c'est bon signe. Aussi longtemps que l'on fera des commentaires sur pas assez ou trop à gauche ou pas assez ou trop à droite, ça montrera qu'on n'est pas venus au pouvoir pour beurrer les tartines.

Vous êtes entrepreneur social et solidaire depuis plus de trente ans. Trouvez-vous que le plan pauvreté va dans le bon sens  ?

Olivier Noblecourt, qui est délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, a vu des centaines d'associations, de partenaires institutionnels, de dispositifs ultra-innovants... Il a fait remonter des choses concrètes du terrain, et c'est une excellente chose. Rendre la formation obligatoire jusqu'à 18 ans et s'obliger soi-même à proposer des solutions, c'est plutôt une bonne méthode. Aujourd'hui, on n'est pas obligé d'aller à l'école jusqu'à 18 ans, mais, quand on voit qu'on a un 1,3 million de jeunes qui ne sont ni en formation, ni à l'école, ni au boulot, on se dit qu'il y a un vrai sujet. Il veut aussi relancer l'accompagnement des jeunes majeurs, enfin ! Je ne sais pas comment sont vos enfants à 18 ans, mais, s'ils sont totalement indépendants, autonomes et prêts à affronter la vie, faites-moi signe. Dans ce cas, pourquoi les jeunes le plus en difficulté devraient-ils être prêts dès le lendemain de leur anniversaire  ? Soyons sérieux. Il y a de l'argent pour le faire.

C'est un changement d'approche  ?

Ça fait des années que je dis qu'il faut en finir avec la charité et, quand j'entends ces mots dans la bouche du président de la République, j'en suis ravi ! Quand vous avez un type séropo, sans papiers et toxico, le chemin vers l'insertion n'est pas gagné, mais, si on renonce, c'est qu'on se contente de faire la charité. Le côté « il faut que les pauvres vivent un peu moins mal », moi, ça me gonfle. Il faut s'occuper des pauvres pour qu'ils cessent de l'être, pas pour les maintenir dans des structures artificielles. Quand j'entends le président et la ministre du Travail Muriel Pénicaud dire que personne n'est inemployable, ça me réjouit aussi, parce que c'est ce que nous défendons depuis des années. Il faut en finir avec l'assignation à résidence.

Pour vous qui venez de la gauche, le libéralisme défendu par Emmanuel Macron peut-il corriger les inégalités  ?

Pour distribuer du pognon, il faut déjà en avoir. Libérer les énergies pour avancer, c'est faire en sorte que le pays aille mieux et ne pas se laisser étrangler par la dette. Regardez nos camarades italiens... Ce gouvernement de fantaisistes et de fachos n'a pas eu besoin de plus de quarante-huit heures pour changer son fusil d'épaule ! Ils ont vu les taux d'intérêt s'envoler et ils ont modifié leur projet de budget, ce qui montre qu'ils sont quand même moins cons qu'ils en ont l'air. Je sais que ça peut sembler dissonant, mais ça ne va pas si mal ! Macron a pris des engagements et il les tient. Il fera à son rythme et, si quelqu'un essaie de le faire changer, bon courage ! Le camarade président est une barre de fer, vous pourrez faire la danse du ventre autant que vous voudrez, ça ne changera rien. Une fois qu'il a un avis arrêté, il va jusqu'au bout. C'est pareil pour son mandat. Il est là pour cinq ans et, dans quatre ans, on décidera si on le reconduit ou non.

Trouvez-vous qu'il défend une politique de justice sociale  ?

Je fais partie des gens qui se sont battus contre le verrou de Bercy. C'est peut-être un réflexe de gauchiste, mais je trouvais profondément injuste qu'il suffise d'être suffisamment riche et suffisamment fraudeur pour échapper à la justice. S'il suffit de rendre le pognon pour échapper aux poursuites, dans ce cas, le mec qui vole une pomme, il lui suffit de rendre la pomme pour être épargné par la justice  ? Le symbole me paraissait important. J'ai travaillé avec la députée Émilie Cariou, qui a fait un rapport vraiment malin prévoyant désormais que, si l'intention de frauder est démontrée, l'auteur se retrouvera devant les magistrats.

À propos de la crise migratoire, on a le sentiment qu'Emmanuel Macron a eu du mal à trouver une doctrine et à se faire entendre...

Sans solution européenne, le seul dilemme qu'il nous restera sera le suivant : on continue à être ouverts et généreux jusqu'à ce qu'on se fasse battre par l'extrême droite aux prochaines élections ou on se comporte dès maintenant comme eux pour éviter qu'ils accèdent au pouvoir – ce qui est l'étrange solution défendue par Laurent Wauquiez. Pour ne pas se laisser enfermer dans cette course à l'échalote, la solution ne peut être qu'européenne, et tout le monde, y compris Orbán (le Premier ministre hongrois, NDLR), devra prendre sa part, sous peine de dire adieu à ses subventions.

Nous, au Groupe SOS, on a ouvert 4 000 places à des migrants. On a commencé avec Cazeneuve quand il a fallu fermer Calais. J'ai passé deux week-ends dans la jungle pour comprendre, j'y ai vu de la prostitution d'enfants et toutes sortes d'horreurs. On ne pouvait pas continuer comme ça.

Mais l'opinion n'est pas franchement favorable à l'accueil...

La vérité, c'est qu'on ne peut pas décréter que tout le monde doit devenir tolérant et ne pas avoir peur des étrangers. Le sujet, c'est donc la capacité d'accueil des endroits où on réinstalle. On s'est plantés une ou deux fois. On avait mis des gens dans un village et le maire nous a dit « ici, tout le monde a un fusil ». Il y a donc deux sujets, celui de la politique européenne et celui du travail militant dans ce pays, pour expliquer que le principe des migrations n'est pas « le dernier arrivé ferme la porte ». Les gens doivent accepter la complexité de ce sujet.

Les élections européennes qui se profilent s'annoncent-elles compliquées pour la majorité  ?

On n'a jamais connu de situation internationale aussi crispée du fait de grands démocrates du côté de la Hongrie, des États-Unis, de la Turquie ou de la Russie... Concrètement, il ne reste en Europe que deux camps : les progressistes et les nationalistes. La plupart des progressistes européens souhaitent qu'Emmanuel Macron prenne la tête de leur camp en Europe pour résister à tous ces cyniques populistes. Pendant la campagne présidentielle, tous les professionnels de la politique venaient nous dire que le positionnement pro-européen d'En marche ! était une connerie, ils étaient unanimes sur cette question ! On a fait ce que Macron voulait, c'est-à-dire qu'on a gardé le thème européen. Et plus la campagne avançait, plus on voyait les pays basculer. Moi, je partage sa vision du discours de la Sorbonne. La régulation de la taille des œufs, du taux de matière grasse dans le camembert ou la nécessité de faire bouillir le fromage corse ne sont pas des sujets fondamentaux. Les sujets fondamentaux sont la parité homme-femme, la démocratie, la liberté de la presse. Il faut mettre le paquet pour défendre l'essentiel. Et tous ceux qui sont prêts à défendre ces fondamentaux sont les bienvenus, quelle que soit leur couleur politique. Contrairement à ce que dit Mélenchon, ce n'est pas un référendum contre la politique du gouvernement, mais un vrai choix entre progressistes et nationalistes. Quant aux types qui pensent qu'il suffit d'un béret, d'une baguette, d'un camembert et d'un litron de rouge pour s'en sortir, il leur suffira de regarder à quoi ressemble Londres dans un an pour modérer leurs ardeurs.

Vous évoquez Jean-Luc Mélenchon. Est-il le dernier opposant à Macron  ?

Mélenchon est en train d'assassiner ce qu'il reste de la gauche. Si vous écoutez Mélenchon, Cuba a inventé le vaccin contre le cancer du poumon, le Venezuela est une formidable démocratie où les gens vivent bien, même si les opposants se font enfermer dans des caves et que des types se font descendre dans la rue en allant acheter un paquet de clopes... Lorsque je suis arrivé à Paris, Mélenchon était socialiste et le plus jeune sénateur de l'Essonne. Aujourd'hui, je ne sais plus ce qu'il est et s'il défend un projet cohérent. Ce que je vois, c'est qu'il prend d'abord sa revanche sur la gauche. C'est tellement plus facile de se faire aimer en simplifiant les choses qu'en disant qu'il va falloir faire un effort et bosser un peu plus...

La gauche de la gauche serait-elle en train de se convertir à un discours très modéré sur l'immigration  ?

Vous imaginez-vous débarquer aux municipales à Marseille, ville que je connais un peu, en disant que vous allez ouvrir aux migrants  ? Ce n'est même pas la peine de prendre une chambre d'hôtel, vous pouvez repartir le soir même !

Pourquoi avez-vous refusé d'être ministre  ?

Je n'ai rien refusé et on ne m'a rien proposé ! Sincèrement, je ferais un ministre épouvantable. Je n'ai aucune patience. Ici au Groupe SOS, on trouve des idées au bistrot et on les teste dès le lendemain. Les ministres doivent commencer par convaincre trois chefs de bureau avant d'avoir peut-être un jour l'occasion de faire bouger les choses... Je ne veux vraiment pas de cette vie-là. J'ai donné un coup de main aux législatives, un coup de main aux membres du gouvernement qui me l'ont demandé et, sincèrement, je crois qu'on va continuer comme ça, j'aime trop mon job de responsable associatif. Et puis question carrière, je suis plus proche de l'arrivée que du départ !

Vous avez été le prof d'Emmanuel Macron à Sciences Po. Quel regard portez-vous sur votre ancien élève  ?

Je m'occupais des questions sociales pendant la préparation à l'ENA. Comme il devait me trouver baratineur, il a demandé à voir concrètement comment fonctionnait une entreprise sociale et solidaire. Il est comme ça, il a besoin de faire le tour d'une question avant de se faire un avis. Jusqu'ici, la tradition politique voulait qu'on embauche comme conseillers des spécialistes d'un sujet et qu'on leur foute la paix. Ils connaissaient leurs sujets par cœur, rédigeaient leurs notes, rédigeaient le discours, et le politique, qui leur faisait confiance, montait à la tribune et lisait le discours. Avec le président de la République, ce n'est même pas en rêve. Il faut sans cesse le convaincre sur tout, sans ça il ne dira pas un mot et ne prendra pas position. Quand il était candidat à la présidence, il était capable de me dire des trucs du genre « tu ne veux pas me trouver des gens qui ne pensent pas du tout comme toi  ? ». Bon, c'est peut-être un peu vexant, mais il est comme ça. Tant qu'il n'a pas réfléchi et digéré, on ne peut pas le pousser à prendre position. Sincèrement, j'essaie de ne pas avoir l'air trop fan-club, mais il est courageux. Il est capable de prendre des risques à partir du moment où il est convaincu.

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Commentaires (74)

  • Karl Abruti

    Ce monsieur que je ne connais pas, ne se rend même pas compte que à part la suppression du quota des médecins et d'éventuelles décisions qui fonctionneront dans 17ans ! C'est tout ce qu'il à fait ! En attendant les voyants économiques sont au rouge : pouvoir d'achat, inflation, baisse de la consommation des ménages, immobilier, etc.
    Apparemment, pour trouver des gens pour former le gouvernement c'est : courage, fuyons... En cela on reconnait bien les politiques !

  • sergio46

    ... Dans toute son horreur grotesque !

  • Legoff

    Vous écrivez :
    "Le nombre de CDD augmente...
    Les riches... Encore plus riches et les pauvres encore... Plus pauvres. Voilà la vérité. "

    avez vous des éléments chiffrés pour appuyer ces affirmations ("voila la vérité") ?

    1- En ce qui concerne l'accroissement des inégalités il n'existe aucune donnée (il faut croiser les données fiscales non encore disponibles avec d'autres séries statistiques), seul l'OFCE fait état de scénarios qui demanderont a être vérifies dans les faits.
    2- Quant aux CDD "qui augmentent" les données fournies par l'ACOSS indiquent le contraire.

    Donc si vous possédez la "vérité" il convient de la faire partager au moyen de données. A moins qu'une fois encore on doive se contenter du "ressenti"

    https : //www. Acoss. Fr/files/Publications/Acoss_Stat/Acoss_Stat_272. Pdf