Faits divers Doubs : il mutile par le feu le sexe de sa conjointe, puis tente de se suicider

L'homme avait versé du liquide inflammable sur l'entrejambe de sa compagne endormie, puis allumé le feu. Placé en garde à vue, le mis en cause s'est soudain jeté dans le vide, ce jeudi soir. Il est en cours d'hospitalisation.
Willy GRAFF - 05 oct. 2018 à 19:03 | mis à jour le 05 oct. 2018 à 19:42 - Temps de lecture :
Photo d’illustration ER
Photo d’illustration ER

Cette consternante affaire de violences conjugales, particulièrement cruelle, a connu un regrettable rebondissement, ce jeudi soir, pendant la garde à vue du mis en cause.

Pour rappel, l’homme incriminé s’était présenté ce mercredi sur son lieu de travail avec un pistolet, persuadé qu’un jeune collègue de travail entretenait une relation extraconjugale avec sa compagne. Sous la menace de l’arme, l’intéressé avait fini par craquer et avouer, alors même que cette relation semble en réalité inexistante, selon le parquet de Besançon.

Il verse du liquide inflammable sur sa conjointe pendant son sommeil

Dans un second temps, en guise de représailles, le conjoint pathologiquement jaloux avait franchi un cap supplémentaire dans sa vengeance destructrice, en versant du liquide inflammable sur le sexe et l’entrejambe de sa compagne endormie. Avant d’allumer le feu. Les blessures occasionnées sont sévères (10 jours d’ITT).

Interpellé par les gendarmes ce jeudi à son domicile, suite à l’appel du collègue menacé, le suspect a été placé en garde à vue à Ornans. La procédure se dirigeait alors vers une comparution immédiate pour violences aggravées, programmée ce vendredi.

Un enquêteur parvient à ralentir sa chute

C’était sans compter sur un troisième épisode, que personne ne pouvait prévoir… Alors qu’il se trouvait encore en garde à vue, et profitant « d’un moment de repos », dixit le parquet, l’individu a tenté de se suicider en se jetant d’un parapet haut de trois mètres. Un enquêteur a en partie freiné sa chute, de sorte que l’homme ne tombe pas la tête la première.

Blessé, le conjoint violent a été transporté en urgences au CHRU, où il reste hospitalisé. Sa présentation au parquet a donc été reportée. Le procureur de la République, Étienne Manteaux, a fait évoluer sa stratégie pénale : plutôt qu’une comparution immédiate, c’est une information judiciaire qui a été ouverte. Des investigations permettront notamment de mieux cerner la psychologie du mis en cause, qui jusqu'alors, ne présentait aucun antécédent judiciaire.