Coopérathon : la plus grande compétition d’innovation ouverte au monde s’exporte à Paris !

Coopérathon : la plus grande compétition d’innovation ouverte au monde s’exporte à Paris !

Avec BRED

Lancé au Québec en 2016, le Coopérathon s’exporte à Paris à l’automne 2018. Avis aux citoyens et citoyennes, ce grand marathon de l’innovation s’annonce comme l’un des rendez-vous à ne pas manquer !

On vous pose le contexte : 25 jours, 1 500 participants et une centaine de projets à impact social en phase de pré-incubation. Lancé au Québec par le mouvement des Caisses Desjardins, le Coopérathon est la plus grande compétition d’innovation ouverte du monde.

Pendant 4 semaines, ce marathon de l’innovation propose aux citoyens de tous horizons de plancher sur des projets à impact social, autour de 4 catégories : santé, finance, éducation et environnement.

Fort de son succès lors des deux premières éditions, le Coopérathon s’exporte en France grâce au soutien de la BRED, et de son laboratoire d’innovation The Factory. Quelques semaines avant le lancement du premier Coopérathon français, L’ADN revient aux origines de ce projet avec Federico Puebla, Directeur de l’innovation chez Desjardins et Sébastien Richard, coordinateur du Coopérathon au sein du Desjardins Lab.

Federico Puebla & Sébastien Richard

Federico Puebla (à gauche) & Sébastien Richard (à droite)

Quelles sont les valeurs clés du Coopérathon ?

Federico Puebla : Le Coopérathon propose des défis pour faire émerger des projets sociaux et responsables de manière collective. Nous sommes dans l’action : nous évitons la prolifération de conférences où le public reçoit de manière passive. Le Coopérathon c’est un engagement réel, pendant 25 jours, pendant lesquels les participant-e-s se retroussent les manches pour travailler de manière concrète sur un défi de société. 

Sébastien Richard : La valeur clé c’est l’impact social. C’est l’un des critères d’évaluation des projets. Nous sommes une coopérative, il est donc inscrit dans notre ADN de faire collaborer des personnes d’horizons différents. Nous avons également une volonté très forte d’inclusivité dans notre approche : nous faisons attention à inclure les communautés les plus fragilisées, ou les minorités visibles. Nous demandons par exemple aux participant-e-s de tester leurs solutions auprès de ces communautés, dans une démarche opérationnelle de facilitation et de solution.

Qu’est-ce qui fait la singularité du Coopérathon façon Desjardins ?

S. R. : À la suite des premières éditions, nous avons fait le constat que le format de 48h était trop restreint. Il est possible de faire émerger des beaux projets dans cet intervalle, mais peu survivent à l’issue du hackathon. Pour l’édition de 2016, nous nous sommes donc demandés : comment fait-on pour garantir que le niveau de pérennité des projets qui sortent du hackathon augmente ? Nous avons donc décidé de créer un format nouveau, et beaucoup plus structuré, sur 4 semaines. Nous y avons injecté du contenu de formation (notamment pour aider les participant-e-s à structurer leurs projets). Nous avons instauré la coopération comme règle : nous souhaitons faire collaborer des personnes d’horizons différents pour penser des solutions à impact social. Ce dernier point est très important, notre Coopérathon s’inscrit dans une démarche citoyenne. Il d’ailleurs ouvert aux personnes extérieures à l’entreprise : étudiant-e-s, citoyen-ne-s.

Nous faisons émerger des projets à impact social. Lorsqu’on jumelle la coopération à l’innovation, les résultats sont exponentiels ! - Federico Puebla
Témoignage des anciens du Coopérathon

Que se passe-t-il à l’issue du Coopérathon, que deviennent les projets développés ?

F. P. : Nous avons essayé plusieurs choses ces dernières années. Par exemple, nous avons organisé un bootcamp de plusieurs semaines 3 mois après la fin du hackathon. L’objectif est le développement des projets présentés lors du coopérathon, par exemple en mettant en relation les participant-e-s avec des investisseurs. À l’issu des 4 semaines, les participant-e-s ont besoin d’un réseau de contacts très fort.

S. R. : L’enjeu du post Coopérathon c’est de parvenir à accompagner les projets dans toute leur variété. Ce que nous proposons c’est donc de mettre en relation les participant-e-s avec des incubateurs qui sont en mesure de les accélérer. Nous sommes en train de structurer ces dispositifs d’accompagnement. Si l’on regarde le processus dans son ensemble, nous nous positionnons en début de chaîne, avant les incubateurs, car nous favorisons l’émergence des projets.

Quels sont les projets qui vous ont le plus séduits lors des dernières éditions ?

F. P. : Je me souviens de quelques belles histoires dont celle d’un employé qui a participé en 2015 et qui a remporté le prix Fintech avec son équipe Just Insurance. Il ont inventé une solution pour simplifier la compréhension des contrats d’assurance (ce sont des contrats avec des centaines de pages parfois). Il a commencé à développer son projet à temps partiel, et il dirige désormais une micro-entreprise de 5 employés en Italie. C’est vraiment cette dimension intrapreneuriale que je retiens, et le fait que grâce au Coopérathon on a aidé un employé à découvrir sa vocation.

S. R. : L’un des projets que j’ai préféré a été proposé l’année dernière. Il s’agissait d’une solution de première ligne de secours pour les personnes dépressives qui ont des tendances suicidaires. Alexandre Taillefer et son équipe se sont lancés dans ce défi car lui-même avait vécu cette situation douloureuse avec son enfant. Il avait donc à coeur de trouver une solution. L’équipe était composée d’un développeur, d’un investisseur et d’une designeuse, en 4 semaines ils ont prototypé une interface baptisée « Dis moi ». Elle permet à la personne en difficulté de s’adresser directement à l’app, plutôt que de se confier à une infirmière par exemple. Le personnel scolaire peut suivre l’activité de l’application et déclencher un dispositif de secours en cas de problème.

Pourquoi avoir choisi d’exporter le projet en France ?

F. P. : Nous pensons que nous avons un format qui vaut la peine d’être exporté. Du fait des liens que nous avons déjà avec la France (via notre bureau à Paris et grâce à des partenariats financiers déjà existants), il nous est apparu naturel de commencer par là.

S. R. : Nous avons fait plusieurs voyages préparatoires en France pour voir s’il y avait un intérêt pour le Coopérathon. Nous avons rencontré d’abord des partenaires financiers et d’autres institutions coopératives. Puis nous nous sommes immergés dans des incubateurs et des accélérateurs comme Paris &co, Make Sense… La réponse a été très positive de la part de ces partenaires, et ils nous ont confirmés qu’il étaient prêts à prendre part à l’organisation. Ce que l’on voulait éviter c’est d’organiser le coopérathon à 5000 km de distance !

Le projet a retenu l’attention de la BRED et nous nous sommes mis en contact avec le lab d’innovation The Factory. Leur état d’esprit est très proche de ce qu’est le Desjardins Lab, nous partageons des valeurs et des objectifs communs.

Avis aux citoyens, citoyennes et porteurs de projets innovants, le Coopérathon français débute le 26 septembre 2018. Les 4 sprints d’idéation se dérouleront sur 4 semaines, jusqu’à la grande finale le 30 octobre 2018. Les grandes étapes de préparation du projet sont à suivre sur L’ADN.

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commentaires

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  1. Avatar lambry dit :

    Dommage que le site web du Cooperathon ne soit pas sécurisé.

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