Irak

Comment le monde a découvert le témoignage de Nadia Murad, Prix Nobel de la paix 2018

En 2015, un journaliste et une photographe recueillent le témoignage de Nadia Murad, une ancienne kidnappée par Daech. La jeune femme yézidie devient la voix et le visage de ces centaines de femmes broyées par l’organisation terroriste. Son engagement est aujourd’hui récompensé par le Prix Nobel de la paix.
Laurence Desjoyaux
Publié le 05/10/2018 à 17h08, mis à jour le 05/10/2018 à 17h55 • Lecture 4 min.
Ziyad Shammo, traducteur yézidi, est submergé par l'émotion en entendant pour la première fois les propos de Nadia Murad (ici à ses côtés).

Ziyad Shammo, traducteur yézidi, est submergé par l'émotion en entendant pour la première fois les propos de Nadia Murad (ici à ses côtés). • JOHANNA DE TESSIÈRES

« Nous sommes en février 2015, dans le Kurdistan irakien. Avec Christophe Lamfalussy, journaliste à la Libre Belgique, nous sommes là pour recueillir les témoignages des femmes yézidies qui ont réussi à séchapper de leurs bourreaux, raconte à La Vie la photographe Johanna de Tessières. Nous rencontrons Nadia Murad que l’on nous présente sous un nom d’emprunt pour des raisons de sécurité. Daech sévit encore dans la région et surtout... Elle n’a pas de nouvelles de ses frères et de sa maman qui sont encore captifs. »

En ce début 2015, des bribes de récits commencent tout juste à sortir d’Irak. Des jeunes femmes yézidies, enlevées par Daech lors de la prise de la région de Sinjar le 3 août 2014, seraient réduites en esclavage par les djihadistes, vendues comme du bétail sur des marchés. « Nadia nous raconte d’une traite une barbarie extrême, se souvient la photographe. Comment Daech est arrivée dans son village de Kocho quelques mois pl

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