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Affaire Skripal : le deuxième suspect identifié comme étant un médecin du renseignement militaire russe

Le site britannique « Bellingcat », à l’origine de cette enquête, avait déjà révélé que le premier suspect était un colonel du GRU.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 octobre 2018 à 22h38, modifié le 09 octobre 2018 à 07h09

Temps de Lecture 2 min.

Il avait d’abord été identifié par les autorités britanniques sous le pseudonyme d’Alexandre Petrov. Le deuxième suspect accusé par Londres d’avoir empoisonné l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille, le 4 mars à Salisbury (sud de l’Angleterre), se nomme en fait Alexandre Yevgenïevich Michkin et il est médecin militaire au sein du renseignement militaire russe (GRU) ; c’est en tout cas ce qu’a affirmé le site d’investigation britannique Bellingcat, lundi 8 octobre.

Le site explique s’être appuyé sur « de multiples sources », dont des « témoignages de personnes familières » avec l’individu, ainsi que de copies de documents d’identité, notamment de son passeport, dont il présente une copie scannée.

Nombreux voyages

Selon Bellingcat, Alexandre Yevgenïevich Michkin est né le 13 juillet 1979 à Loyga, en Russie. Il a étudié la médecine dans une académie militaire, avant de suivre un entraînement de médecin au sein de la marine russe. Recruté durant ses études par le GRU, il a ensuite pu disposer d’une carte d’identité et d’un passeport au nom d’Alexandre Petrov.

Entre 2011 et 2018, il a « beaucoup voyagé » sous sa nouvelle identité. Il s’est ainsi rendu à de nombreuses reprises en Ukraine lors du mouvement de soulèvement de Maïdan, et en Transnistrie, un territoire séparatiste moldave prorusse qui a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique (URSS).

Les noms d’Alexandre Petrov et de Ruslan Boshirov avaient été communiqués par la police britannique lorsqu’elle avait présenté les conclusions de son enquête sur les deux hommes suspectés d’avoir tenté d’empoisonner, le 4 mars, l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia au Novitchok, un agent innervant développé par les militaires soviétiques. Londres avait souligné que les noms utilisés pour entrer au Royaume-Uni étaient sans doute des pseudonymes.

La version de Vladimir Poutine mise à mal

Le 26 septembre, Bellingcat avait déjà révélé l’identité de l’autre suspect, présenté par la police britannique comme étant Ruslan Boshirov. « [Il s’agit] en fait du colonel Anatoli Tchepiga, un officier du GRU décoré de hautes distinctions », avait affirmé le site. Une affirmation rejetée par Moscou. « Beaucoup de gens se ressemblent », avait simplement répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Les informations de Bellingcat mettent à mal la version du président russe, Vladimir Poutine, qui avait déclaré, le 12 septembre, que les deux hommes mis en cause par Londres étaient des « civils » n’ayant rien fait de « criminel ».

Selon Scotland Yard, les deux suspects avaient séjourné quarante-huit heures à Londres, entre le 2 et le 4 mars, et s’étaient rendus à deux reprises à Salisbury. Ils avaient effectué un « voyage de reconnaissance » le 3 mars, avant de contaminer « la porte d’entrée [de Sergueï Skripal] avec le Novitchok », le lendemain, et de reprendre un vol pour Moscou.

Les deux hommes avaient ensuite été interviewés par la télévision publique russe RT, affirmant s’être rendus en tant que simples touristes à Salisbury, pour visiter la cathédrale. Ils avaient démenti être des agents du GRU.

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L’affaire a provoqué une crise diplomatique majeure, conduisant à l’expulsion de plus de 300 diplomates russes ou occidentaux.

Le Monde avec AFP

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