Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Haine raciale : sur les réseaux sociaux, le compte injurieux de la CFTC de la Loire

Un compte de l’union départementale du syndicat chrétien a été épinglé pour la diffusion d’un contenu antisémite et raciste.

Par 

Publié le 09 octobre 2018 à 10h15, modifié le 09 octobre 2018 à 11h51

Temps de Lecture 2 min.

C’est une organisation juive, le B’nai B’rith France, qui a signalé l’affaire sur Twitter, samedi 6 octobre. « Nous demandons des sanctions contre le poste #antisémite de la@Cftc42Loire et nous nous réservons le droit de porter plainte. Ce genre de propagande nauséabonde est honteux de la part d’un syndicat@SyndicatCFTC », était-il écrit.

En lien, une capture d’écran d’un post partagé un peu plus tôt par un compte LindekIn, un réseau social professionnel, se présentant comme celui de l’union départementale du syndicat chrétien de la Loire. Ce dernier émanait d’un site, Démocratieparticipative.biz, qui se définit comme « le plus lu par les jeunes Blancs décomplexés » et propose notamment « un guide racial des villes ». Le post montrait un photomontage de Jean-Yves Abecassis, porte-parole de SOS Méditerranée, l’association d’aide aux migrants qui opère en mer avec le bateau l’Aquarius, accompagné d’une étoile jaune et titré : « Le terroriste juif Jean-Yves Abecassis, chef de l’Aquarius, exige qu’on laisse son organisation envahir l’Europe de nègres et de musulmans. »

« Propos inadmissibles »

Quelques minutes plus tard, le compte Twitter de la CTFC 42 St-Etienne répondait au B’nai B’rith France : « Liberté d’expression. Votre intolérance vous desservira. » Lundi matin, leur partage du post incriminé sur LinkedIn avait, cependant, été supprimé et un nouveau message précisait cette fois sur Twitter : « Notre compte semble avoir été piraté. »

Un rapide tour sur les différents tweets postés ces derniers mois par le compte@Cftc42Loire montre, pourtant, que ce dernier n’hésite pas, au milieu de messages à caractère syndicaux, à relayer des tweets antimigrants émanant de parlementaires du Rassemblement national (RN), de la webtélé d’extrême droite TV Libertés, d’autres du maire de Béziers élu avec le soutien du RN, Robert Ménard, ou de La Manif pour tous.

Lundi matin, la CFTC a officiellement réagi sur son compte Twitter, affirmant « déplorer les propos relayés sur les réseaux sociaux par les comptes appartenant à l’UD42 ». « Je condamne ces propos inadmissibles », a déclaré le président de la centrale syndicale, Philippe Louis, au Monde. Ce dernier assure ne pas savoir « qui est derrière ce compte ». « N’importe qui peut ouvrir un compte CFTC, précise le dirigeant syndical. On ne sait pas si ce sont des gens de la CFTC qui l’alimentent. » La confédération cherche donc à faire la lumière et affirme qu’elle « prendra des sanctions si ce n’est pas un compte piraté ». Lundi soir, la CFTC de la Loire n’avait pu être jointe.

La CFTC avait déjà été secouée, en octobre 2016, par la participation « à titre personnel » de l’un de ses vice-présidents, Joseph Thouvenel, à un défilé de La Manif pour tous, au cours duquel il s’était fait photographier devisant avec celle qui s’appelait encore Marion Maréchal-Le Pen. La confédération avait alors déclaré que les positionnements du Front national « prônant notamment l’intolérance envers des hommes et des femmes d’autres origines, amènent la CFTC à être en désaccord total avec ce parti empêchant ainsi toutes relations ». Quelques mois plus tard, son conseil confédéral adoptait « une charte d’engagement du dirigeant confédéral ».

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.