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Incidents, fraudes, insultes... les dérapages du premier tour

Dénonciation de fraudes à Marseille, des électeurs radiés sans raison à Nice... Voici la liste des incidents de ce 1er tour.

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Publié le 24 mars 2014 à 12h32, modifié le 24 mars 2014 à 14h12

Temps de Lecture 5 min.

Entre meetings chahutés et sorties graveleuses, vexations politiques et accusations de fraudes, le premier tour du scrutin municipal n'est pas allé sans accrocs, dimanche 23 mars. Sélection.

  • Heurts dans les QG de NKM et Hidalgo

Des chômeurs et des intermittents du spectacle ont voulu profiter de la couverture médiatique de l'élection municipale à Paris pour faire passer leur message de protestation.

Devant le QG de la candidate socialiste, Anne Hidalgo, les équipes de sécurité ont utilisé dimanche soir du gaz poivré pour disperser des intermittents du spectacle venus manifester violemment devant le QG de la candidate PS, selon un journaliste de BFMTV qui a assisté à la scène.

« Une petite vingtaine d'intermittents, de précaires et de chômeurs sont venus manifester devant le QG d'Hidalgo en fin de soirée. Ils ont tenté de s'en prendre à son porte-parole Bruno Julliard, contraignant les équipes d'Anne Hidalgo à utiliser du gaz au poivre », a raconté le journaliste à l'AFP. « Les CRS sont arrivés ensuite alors que le calme était revenu. Ils n'ont arrêté personne à ma connaissance », a-t-il poursuivi.

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Du côté de la droite, pendant que la candidate UMP à la Mairie de Paris, Nathalie Kosciusco-Morizet, entamait son discours, des militants ont fait irruption sur la scène. Une bousculade a commencé et certains élus ont crié : « Ils ont blessé Marielle [de Sarnez, ndlr] », rapporte Metronews. Le maire du 15e arrondissement de Paris, Philippe Goujon, et Jean-François Lamour, ancien champion olympique d'escrime, ont sorti des lieux, par la force, plusieurs manifestants, avant que le service d'ordre les évacue. « On est un collectif de chômeurs, de précaires. On n'a pas encore de nom. On va bientôt se faire connaître », ont déclaré certains d'entre eux avant de quitter les lieux.

Des intermittents du spectacle, mais aussi des intérimaires, des personnes précaires et des chômeurs occupent, depuis le 21 mars, le Carreau du Temple, situé à deux pas de la mairie du 3e arrondissement, et à cinq minutes de la place de la République. Ils ne décolèrent pas contre l'accord sur l'assurance-chômage, scellé vers minuit, le 21 mars, entre les partenaires sociaux, qu'ils estiment être une « véritable régression ».

  • Pierre Lellouche accusé de sexisme

La candidate et tête de liste écologiste dans le 8e arrondissement parisien, Claire Carré, accuse le député UMP, Pierre Lellouche, de lui avoir tenu des propos sexistes : « Les écolos, vous êtes trop belles et bonnes de toute façon. Et puis, [Barbara] Pompili… Oh la la la ! », lui aurait-il dit « droit dans les yeux ».

Interrogé par Le Lab d'Europe 1, M. Lellouche se défend : « J'ai dit que ça comptait dans la vie d'avoir un bon physique. On a voulu la féliciter, voilà tout. On ne peut plus rien dire dans ce pays. Il n'y avait aucune agression. C'est du grand n'importe quoi. »

  • La colère de Jean-Luc Mélenchon

Après avoir écouté les déclarations d'Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon a lancé, avant de quitter le plateau de TF1 : « Comme elle n'a pas besoin de nous, dit-elle, (…) elle a proposé aux écologistes et pas au Front de gauche [de discuter d'une alliance avant le second tour]. Et j'en déduis que mes amis pourront se passer de les aider là où ils seront en difficulté. »

Avant cet épisode, il évoquait le « désaveu » pour la gauche au premier tour des municipales : « Il y a désaveu, on ne va pas raconter d'histoires, ce soir la gauche subit une défaite. [Il y a une] claire volonté, dans les milieux de gauche, de sanctionner la politique du gouvernement. » « Mais ne perdons pas de vue que tout ça, c'est d'abord de la grosse colère du peuple français », a-t-il encore commenté.

  • Frictions à Nice sur la gestion du scrutin

Des candidats d'opposition aux élections municipales de Nice s'interrogeaient dimanche sur des radiations, selon eux erronées, d'électeurs des listes, semant un parfum de suspicion relativisé par le service de la ville chargé du scrutin.

Le candidat socialiste Patrick Allemand a évoqué la radiation « d'une électrice centenaire qui n'a pas changé d'adresse depuis plusieurs décennies » ainsi que de certains « militants socialistes ». « Nous exigeons des explications devant ce qu'on est bien obligés de qualifier en l'état de grand n'importe quoi », a-t-il ajouté dans un communiqué. Jacques Peyrat, ex-maire de Nice (1995-2008) et candidat d'opposition proche du FN, s'est également ému « de plusieurs exemples de couples » dont l'un des époux s'est retrouvé radié des listes.

Olivier Bettati et Marc Concas, co-candidats à la mairie de Nice, ont dénoncé, dimanche soir, la gestion du scrutin par le maire Christian Estrosi, explique Nice Matin. Selon ces deux dissidents, l'un du PS, l'autre de l'UMP, « il y aurait eu plus de 2 800 radiations. Certaines sont surréalistes. (…) C'est d'autant plus scandaleux que Christian Estrosi lui-même aurait dû être radié ! » Pour Marc Concas, Christian Estrosi est inscrit à une adresse « totalement fictive », ce qui serait, selon le candidat, une « cause d'invalidation » du scrutin. Il a annoncé qu'il saisirait le tribunal administratif dès le lendemain du second tour.

  • A Marseille, Pape Diouf dénonce des « faits de fraude »

Pape Diouf, candidat à la mairie de Marseille et ancien président de l'OM, a dénoncé dimanche soir des « faits de fraude inacceptables » lors du premier tour, se réservant le droit de déposer un recours. « Une liste d'émargement déjà signée à 8 heures du matin, avant même l'entrée du premier électeur, combien d'autres, ailleurs ? », s'insurge M. Diouf dans un communiqué.

Parmi d'autres observations de son équipe dans quatre des huit secteurs de la ville, il cite la distribution d'enveloppes déjà remplies d'un bulletin, « des électeurs intimidés s'ils ne votent pas pour le candidat désigné », ou encore « un président de comité de quartier assis à proximité des bulletins et qui brandit une pancarte en carton au nom, inscrit en grosses lettres, de l'une des têtes de liste ».

Ces irrégularités « ont été consignées sur procès-verbal et sont susceptibles d'un recours », a indiqué à l'AFP son directeur de campagne, Pierre-Alain Cardona.

  • A Cagnes-sur-Mer, une électrice FN force une urne

Une habitante de Cagnes voulait partager haut et fort son choix, au mépris du secret du vote. Après avoir pris un seul bulletin, elle a refusé de suivre les consignes de la présidente du bureau de vote, a sauté sur l'urne, actionné la manette et fait entrer elle-même son bulletin tout en criant : « Vous ne m'empêcherez pas de voter FN ! Si tout le monde votait comme moi ça se passerait mieux dans le pays. Vive le FN ! » 

  • A Cholet, Gilles Bourdouleix évacue des journalistes

Le maire de Cholet, connu pour avoir tenu des propos polémiques sur les Roms, a fait évacuer de l'hôtel de ville des journalistes de France 3 Pays de la Loire. « Je ne parle jamais à France 3 », a-t-il lancé.

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