Un patient pendant une auscultation par ordinateur

Santé : les start-ups se lancent dans la téléconsultation médicale

Avec KPMG

Les télé-consultations et télé-expertises médicales sont désormais remboursées par la Sécurité sociale. De quoi donner le coup d’envoi pour plusieurs start-up déjà présentes sur ce secteur.

Voilà une mesure qui risque bien de réduire les filles d’attente dans les cabinets des médecins. Alors que les consultations à distance devaient être intégralement payées par les patients, un arrêté autorise désormais le remboursement de ces dernières par la Sécurité sociale. Pour cela, il faudra que ces consultations soient réalisées par le médecin traitant ou un spécialiste et toujours quand la présence physique n'est pas nécessaire.

Les patients sont libres d’utiliser leur smartphone ou une télécabine équipée. Les médecins doivent quant à eux être équipés d’un ordinateur, d’une webcam et d’une connexion sécurisée à un site de télémédecine pour consulter. Ils peuvent alors éditer des ordonnances et des feuilles de soins, prendre la carte vitale et se faire payer par carte bancaire. Les patients peuvent s’ausculter tout seul, sous les conseils des médecins, ou être assistés par des infirmiers.

Désengorger les urgences

Ce type de consultation doit permettre de désengorger les cabinets ou les urgences situés dans les déserts médicaux. C’est le cas à Selle-sur-le-Bied, petit village du Loiret à vingt kilomètres de Montargis dont la maison paramédicale dispose d’un cabinet à distance. En expérimentation depuis juillet 2018, la téléconsultation y entre doucement dans les mœurs, comme l’explique Le Nouvel Obs. La mairie teste depuis quelques mois un dispositif mis au point par la société Healphi et qui nécessite l’accompagnement d’une personne du corps infirmier. « Nous voulions qu’une infirmière soit présente pour que les gestes médicaux soient correctement effectués et que les patients se sentent à l’aise, quel que soit leur état ou leur âge », explique Tarik Mouamenia, un des deux cofondateurs.

Outre le désengorgement des urgences, le dispositif doit permettre de couvrir 80% des motifs de consultation chez un généraliste. Cela comprend toute l’infectiologie, la rhumatologie et le cardio-vasculaire. Les renouvellements d’ordonnance, fréquents dans le cas des affections longue durée (ALD), sont aussi pris en compte. « En revanche, reconnaît le docteur Dubois interviewé par Le Nouvel Obs, je ne peux pas prendre ainsi en charge une personne qui aurait, par exemple, des douleurs au ventre hors épidémie de gastro. Nous faisons du dépannage, du bon dépannage, pas de la substitution aux vrais cabinets de généraliste. » Ce n’est que le début de la télémédecine. Mercredi 26 septembre 2018, la célèbre startup Doctolib y est elle aussi allée de son annonce : en janvier 2019, elle proposera à ses 60 000 médecins déjà partenaires une plateforme de e-consultation, dont le fonctionnement reste encore à définir.

 

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